Outre les expositions-ventes de livres, ce salon, qui se tient jusqu'au 27 décembre prochain à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, prévoit des hommages à Belgacem Aït-Ouyahia, Mohammed Attaf, Mohand-Akli Haddadou et Aldjia Benallegue-Noureddine. La septième édition du Salon Djurdjura du livre a été inaugurée avant-hier à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. En plus des expositions-ventes de livres, une occasion de rencontres et d'échanges entre les éditeurs et les lecteurs, quatre hommages sont prévus par les organisateurs et concerneront Belgacem Aït-Ouyahia, Mohammed Attaf, Mohand-Akli Hadaddou et Aldjia Benallegue-Noureddine. Avant-hier mardi, à l'ouverture de ce rendez-vous dédié au livre, qui prendra fin le 27 du mois en cours, une conférence a été animée par Saïd Chemakh, enseignant à la faculté des langues et cultures amazighes de l'université de Tizi Ouzou, sur "une expérience de lecture-écriture en tamazight". Dans l'après-midi, une table ronde sur la "pédagogie du projet : apprentissage des langues", était également au programme. Quant à la journée d'hier, un atelier concours et un autre de lecture sont au menu. L'atelier lecture sera animé par le groupe les Zinzins de la lecture, qui est un groupe de citoyens provenant de différentes régions du pays. Leur mission est la promotion de la littérature, de la lecture dans les milieux de jeunesse. Le groupe active généralement dans des espaces publics et institutions culturelles. "Ces rencontres avec le public permettent aux lecteurs de se retrouver dans un espace public ou une institution culturelle au rythme d'une fois par mois, et ce, dans le but d'organiser une bourse aux livres, qui est une librairie éphémère dont les livres sont apportés par les participants et échangés entre eux", est-il indiqué par le groupe les Zinzins de la lecture. L'atelier a été animé par Hacen Sadoun et Nadir Deffoune. Il est à signaler que pas moins de 16 maisons d'édition prennent part à ce salon. Des ventes-dédicaces y sont également organisées. Pour cette première journée, l'auteur Brahim Ben Taleb a présenté ses deux derniers livres. Il s'agit de deux dictionnaires en tamazight. Le premier et consacré aux rimes berbères. "Par ce livre, j'ai essayé d'enrichir la langue. C'est un travail qui s'adresse notamment aux poètes, qui trouveront ici un moyen de travail", nous signale l'auteur. Quant au deuxième dictionnaire, "il s'agit d'un ouvrage de proverbes berbères classés par thème. Il peut servir de support de travail, notamment aux élèves, étudiants... Dans cet ouvrage, on retrouve 6 000 proverbes et mille mots utilisés", nous a-t-il expliqué. Concernant la production en tamazight, l'auteur Brahim Ben Taleb soulignera qu'elle est satisfaisante, tout en relevant la nécessité de sauver encore plus notre patrimoine linguistique de la déperdition. "Me concernant, je préfère me limiter à la collecte d'informations pour sauver de l'oubli notre patrimoine oral", a-t-il soutenu. K. T.