Le feuilleton de la mort de l'attaquant de la JSK, Albert Bojongo Ebossé, ne connaîtra certainement pas de fin tant que le dossier n'est pas clos. Les circonstances de la mort du joueur ne cessent de faire polémique après la seconde autopsie effectuée par la famille du défunt au Cameroun, les résultats ayant révélé un "acte prémédité" dans la mort d'Ebossé le 23 août dernier au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, lors de la 2e journée du championnat national Ligue 1 Mobilis. Une situation qui a poussé le président de la JSK, Mohand-Cherif Hannachi, à réagir, lui qui avait déclaré dernièrement sur les ondes de la radio française RFI qu'"il (Ebossé) n'est pas rentré aux vestiaires ! Il est tombé juste au niveau du tunnel. [...] Le service de sécurité était dans le tunnel. Je ne pense pas que le service de sécurité ait pu tabasser Albert Ebossé alors que les agents l'aimaient. Il était ami avec tout le monde, y compris avec la police. Tout le monde l'adorait ! C'est impossible qu'il se soit passé des choses comme ça", dira le président de la JSK mettant en cause la thèse d'un assassinat révélé dans le rapport de la seconde autopsie effectuée par le médecin André Mouné au Cameroun. Ces déclarations de Hannachi ont poussé, encore une fois, le père du joueur à intervenir, lui aussi, sur les ondes de la même radio, RFI en l'occurrence, pour accuser le club kabyle de "protéger les assassins" d'Albert Ebossé. "Tout ce que le club vomit par rapport au meurtre, et même à l'assassinat, de mon fils, est faux, faux et faux et faux et faux !", insiste, André Bojongo, le père d'Albert Ebossé, selon la RFI. Et d'ajouter : "Les dirigeants de la JSK n'ont rien fait pour chercher la vérité. Un jour viendra où la vérité éclatera." Avant d'accuser : "M. Hannachi protège normalement les assassins de mon fils. Quand mon fils est mort, il m'a appelé. C'est le seul coup de fil de Hannachi dont j'ai connaissance. Lorsqu'ils ont dépêché une délégation pour l'enterrement, j'ai cru que Hannachi serait présent. Mais il n'est jamais venu ici. Et il dit que mon fils l'appelait ‘papa' !", martèle-t-il. Du coup, la famille d'Ebossé a porté l'affaire devant la Fédération internationale de football (Fifa). Rappelons que le ministre des Sports algérien, M. Tahmi, est, lui aussi, revenu sur cette affaire avant-hier lors d'une intervention à la Radio nationale. "Nous avons reçu une enquête administrative qui évoque, si on peut le dire, un homicide involontaire", dira-t-il, avant de préciser : "Les joueurs présents dans le stade étaient tous visés par des projectiles. La thèse de l'acte prémédité est donc à écarter. L'affaire est à présent entre les mains de la justice qui va déterminer les responsabilités qui seront par la suite assumées par les parties concernées." A. I.