Une bande de malfaiteurs, qui semait la terreur dans la région de Bouira et qui a été démantelée par les services de sécurité, vient de bénéficier de la liberté provisoire, malgré la gravité des faits qui lui sont reprochés. Les trois éléments du groupe, âgés de 24, 25 et 31 ans, ont été arrêtés le 31 décembre dernier après un mois de cavale. Parmi leurs dernières victimes, un cambiste agressé par la bande le 30 novembre dernier au quartier Aïn Graouche au centre-ville de Bouira en usant, à cet effet, d'un fusil harpon, de bombes lacrymogènes et de fusées éclairantes pour le détrousser de l'équivalent de 5,8 millions de dinars en devises. La bande se déplaçait à moto semant la terreur dans la ville de Bouira jusqu'à sa neutralisation mercredi dernier grâce aux efforts de la Police judiciaire et notamment de la Brigade de recherche d'intervention (BRI). Par cette arrestation, la police a mis la main sur une partie de l'argent volé et pu récupérer, à l'occasion, deux véhicules, acquis avec l'argent du vol. Après leur arrestation, les mis en cause, poursuivis pour association de malfaiteurs et vol qualifié à l'arme blanche, ont été mis sous contrôle judiciaire par le parquet dimanche dernier. Les citoyens de la région, qui souffrent tous les jours que Dieu fait de l'insécurité que font régner les bandes criminelles, s'interrogent aujourd'hui sur le traitement que la justice réserve à de tels individus. La mise sous contrôle judiciaire des trois malfaiteurs à Bouira ne laisse pas les citoyens indifférents. Les citoyens se demandent d'ailleurs si ce traitement réservé à la bande n'a pas de relation directe avec le fait que l'un de ses éléments est un proche d'une personnalité nationale influente. Kader C.