"C'est mon dernier match avec les Verts", assure le capitaine Madjid Bougherra à la fin de la rencontre contre la Côte d'Ivoire pour qui cette CAN devait constituer l'apothéose d'une carrière époustouflante en équipe nationale. Le Magic tire donc sa révérence comme il l'avait annoncé juste après le Mondial et remballe une riche carrière pleine de succès et surtout de mérite. Depuis son arrivée en EN, au milieu des années 2000, Bougherra a brillé par son talent et sa générosité dans l'effort. Il restera sans doute à jamais gravé comme l'un des meilleurs défenseurs qu'a connus l'Algérie avec deux participations au Mondial. L'ancien entraîneur adjoint de l'EN Cheradi nous racontait l'autre jour comment, à son époque avec Saâdane, il avait décidé de le sélectionner en EN. "En fait, je me rappelle très bien ; j'étais parti en France pour superviser Nadir Belhadj qui jouait à Gueugnon. A la fin du match, j'ai été voir, comme prévu, Belhaj pour lui dire que l'Algérie s'intéressait à lui, ce qu'il a rapidement accepté mais avant de se quitter, il m'a dit ceci : ‘coach il y a un autre algérien qui joue avec moi ici à Gueugnon, il n'a pas joué ce soir, il s'appelle Bougherra et croyez moi il est fort'. J'ai pris note et je suis allé le voir une autre fois, et c'est comme ca que nous avons décidé de ramener Bougherra avec Belhadj", raconte Cheradi, qui rend hommage à un joueur d'exception. Capitaine sur et en dehors du terrain, Magic a été une vraie locomotive et un exemple à suivre. "Un grand frère", disait Djabou. Il a su gérer le groupe surtout en temps de crise. L'Algérie se rappellera surtout de son match héroïque contre l'Angleterre, son égalisation in extremis contre la Côte d'Ivoire lors de la CAN 2010, et sa grande simplicité. Pour la presse, il a été un bon client, toujours disponible et affable. Ses analyses de matches et d'avant matches reflètent sa grande culture footballistique. Jamais de la langue de bois. Merci Bougherra, merci pour tout ! S. L.