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Le dessalement, une solution pour l'Algérie
Colloque sur l'eau et l'environnement
Publié dans Liberté le 08 - 12 - 2004

Dans les vingt prochaines années, la consommation de l'eau va doubler dans la capitale.
“Le combat pour atteindre l'objectif du millénaire pour le développement, en ce qui concerne l'eau, est un combat à mener dans nos cités, villes et villages, sur nos parcelles d'irrigation, où l'on consomme de l'eau et produit des déchets.” Tel est le point de vue de Mohamed-Saïd Benhafid, directeur de l'Ecole nationale supérieure de l'hydraulique (Ensh), exprimé hier à l'hôtel Riadh (Sidi Fredj), à l'ouverture des travaux du colloque international sur l'eau et l'environnement. Le responsable de l'Ensh, également président de la manifestation scientifique, a rappelé que pour l'horizon 2005-2015, le monde se prépare à une décennie “l'eau pour la vie”, insistant sur les travaux et réflexions des universitaires et des professionnels qui doivent, selon lui, “alerter la conscience” des populations et des politiques sur l'importance de la maîtrise de l'eau et ses aspects “quantitatif et qualitatif”. M. Benhafid a, en outre, indiqué que son école est partie prenante dans “la réflexion de la stratégie régionale et mondiale de gestion de l'eau” par, notamment son adhésion aux institutions internationales telles que le Conseil mondial de l'eau, l'Académie française de l'eau, le Conseil arabe de l'eau, etc. Le colloque international, qui a réuni quelque 300 participants, dont 26% d'étrangers venus de France, d'Italie, du Maroc, de Tunisie, de Russie et d'Ukraine, a beaucoup insisté sur les enjeux à venir entourant la problématique de l'eau. De l'avis de certains participants que nous avons approchés, l'avenir de l'humanité est menacé par des guerres autour de l'eau. D'aucuns ont reconnu que l'Algérie “a frôlé la catastrophe” dans le domaine de l'hydraulique, admettant que le pays demeure toujours tributaire des caprices du climat. D'autres, plus optimistes, ont indiqué que l'Algérie dispose d'une “alternative”, celle de la réalisation depuis quelques années de stations de dessalement de l'eau de mer, qui la mettrait à l'abri des conflits. “La politique de l'eau instaurée en Algérie depuis 1997-1998 est fiable. Nous sommes passés à d'autres méthodes, à d'autres techniques”, nous a confié Mourad Rachis, directeur régional du CTH, organisme étatique de contrôle technique et hydraulique et maître de conférences associé à l'Université d'Oran (Usto). Selon lui, l'Algérie est passée à “l'utilisation non conventionnelle” de l'eau, faisant ainsi appel à d'autres méthodes d'alimentation en eau potable à travers le dessalement de l'eau salée et, plus tard, le recyclage des eaux usées. Pour le représentant du ministère des Ressources en eau, “l'eau est déclarée secteur prioritaire” parce qu'elle constitue “un enjeu majeur pour le pays”.
M. Benguedache a, dans ce cadre, révélé qu'une stratégie en matière de gestion de l'eau est “en cours d'élaboration”.
“La consommation de l'eau va doubler en vingt ans dans la capitale (...). Le recours au dessalement de l'eau de mer est incontournable”, a encore soutenu le responsable non sans insister sur la nécessité des “investissements suffisants” pour assurer les objectifs attendus.
De son côté, Makhlouf Azib, professeur à l'Ensh, détaché au ministère de l'Agriculture, a clairement affirmé que plus de 13 millions de personnes habitant dans le milieu rural algérien sont menacées par l'exode si la situation ne connaît pas d'amélioration. “L'Algérie est condamnée à développer le dessalement de l'eau de mer”, a-t-il convenu plus loin.
Ces avis ne sont pas, à proprement parler, totalement partagés par Daniel Marcovitch, conseiller de Paris, député suppléant et représentant de l'Académie de l'eau en France. D'après lui, “on doit regarder ce que la nature nous offre comme la pluie et les nappes d'eau, puis voir leur utilisation, et régler les problèmes de fuites d'eau avant de passer au dessalement de l'eau de mer”. M. Marcovitch a estimé qu'il existe par exemple “beaucoup de techniques” pouvant traiter les eaux usées. “Il faut des stations d'assainissement qui fonctionnent pour traiter les eaux usées et les utiliser dans l'irrigation. Il faut aussi utiliser les eaux de pluie et récupérer toute l'eau qui fuit”, a expliqué le représentant français.
L'Algérie dispose d'un potentiel en eau de l'ordre de 12 milliards de mètres cubes. Seuls 7 milliards de mètres cubes sont utilisés. Le reste “part”, notamment à travers les fuites dans les réseaux d'alimentation en eau potable — plus de 50% selon le directeur de l'Ensh — et l'envasement des barrages.
Si l'on en croit le Dr Mekki Messahel, directeur de la recherche de l'Ensh et membre du Conseil mondial de l'eau, la réflexion porte actuellement sur “comment aménager le territoire national et gérer l'eau en Algérie”. Nous retiendrons de ce 5e colloque international sur la problématique de l'eau qu'en dépit du décalage existant entre les politiques et les scientifiques, ces derniers maintiennent la réflexion sur un thème qui engage l'avenir, non seulement de l'Algérie, mais de toute la rive sud de la Méditerranée.
La rencontre se poursuit aujourd'hui et doit sortir avec des recommandations, voire des “solutions concrètes” sur les cinq thèmes développés pendant les deux journées : techniques de gestion des systèmes d'eau potable, dessalement de l'eau de mer, protection de la ressource et de l'environnement, gestion des systèmes d'irrigation et hydrologie des bassins.
H. A.


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