Le signataire de l'acte de naissance du roman en kabyle, Rachid Aliche, a eu droit, hier, à un vibrant hommage, organisé à l'initiative de l'association culturelle Tizizwit de Taguemount Azouz, dans la région de Beni Douala. Les activités commémoratives de ce 7e anniversaire de la mort de celui qui a longtemps marqué les esprits par son émission radiophonique dans les années 1990, ont débuté par un recueillement et le dépôt d'une gerbe de fleurs sur la tombe du défunt au cimetière de son village natal, Taguemount Azouz, où des membres de sa famille et ses amis sont venus partager ce moment chargé d'émotion et apporter leurs témoignages sur Rachid, ce militant qui a apporté une grosse pierre à l'édifice littéraire kabyle qui a retrouvé ainsi un souffle nouveau. Ce fut en 1981, avec son roman en kabyle, Asfel, qui raconte le parcours d'un personnage à travers l'Afrique du Nord, que Rachid Aliche donna à la culture berbère une nouvelle dimension : la dimension romanesque qui constitua alors le point de rupture avec le tout verbal de la culture berbère. Persévérant, obnubilé par l'idée de la nécessité de sauver sa culture menacée par l'extinction. Ravi aux siens très tôt, à l'âge de 55 ans, à sa région et, surtout, à sa culture qui avait encore besoin de lui, Rachid Aliche était également auteur de plusieurs ouvrages didactiques en langue amazighe, membre du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA) à sa création. S. L.