L'abricot est à N'gaous ce que la datte est à Tolga, une richesse qui fait vivre une grande partie de la population, pas uniquement celle du chef-lieu de daïra de N'gaous, mais de toute la région, à savoir Boumagar, Sefiane, Ouled Si Slimane, et même certaines localités des wilayas limitrophes à l'exemple de M'sila où des vergers d'abricots ont fait leur apparition il y a à peine quelques années, mais qui commencent déjà à donner leur fruits, car le climat et la qualité de la terre s'y prête bien. Située 80 kilomètres à l'ouest du chef-lieu de wilaya de Batna, N'gaous est devenue synonyme d'abricot, d'ailleurs la boisson, éponyme du nom de la même ville, n'a plus besoin d'être présentée. À la subdivision agricole de N'gaous, on affiche un grand optimisme quant à la récolte de cette saison, contrairement à l'année précédente. En effet, le fruit et la production d'abricot semble obéir à un cycle et une alternance, une année bonne, l'autre non. M. Benrihem, ingénieur agronome, nous dira à cet effet : "En plus de la bonne récolte que nous attendons dans toute la région, les producteurs d'abricots et même les autres fellahs ont accueilli avec une grande satisfaction, l'inscription du projet de la retenue au niveau de la région de Tifrene, cette retenue d'eau qui va régler le problème de l'irrigation. Aussi, l'ennemi juré de l'abricot en l'occurrence la gelée fut presque absente cet hiver, reste que nous souhaitons que la cueillette, que tous les fellahs entament en fin de semaine, se fera sans tombée de grêle qui menace, le fruit encore dans les branches. Notre travail de sensibilisation de proximité semble donner ses fruits, puisque beaucoup de producteurs ont opté pour l'irrigation au goutte-à-goutte ce qui a divisé la consommation d'eau par trois(3), certains fellahs ont rajouté l'exploitation des maraîchers, ce qui donne une double récolte. Dans notre démarche, nous avons opté pour l'appui personnalisé, sans vouloir généraliser la pratique''. Par ailleurs, la réalisation du mini-barrage ou de la retenue d'eau, semble être une excellente initiative, puisque les arboriculteurs et en particulier les oléiculteurs seront certainement les premiers à en bénéficier. Les vergers de l'olivier ne cessent de grandir et sont en passe de dépasser les terres et vergers réservés jadis à l'abricot, qui dans pas moins de 5 ans sera relégué au deuxième rang, selon les fellahs. R.H.
