En visite dans la wilaya de Tizi Ouzou où il a pris part à la célébration du 53e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie et procédé, à la même occasion, à l'inauguration des stèles réalisées à l'effigie de 11 héros de la Révolution algérienne, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a tenu à souligner que "ces héros de la Révolution ne sont pas des symboles pour la seule wilaya de Tizi Ouzou ou pour une région particulière, mais pour tout le territoire national et pour tout le peuple algérien". La déclaration faite par le ministre sonne comme une réponse sibylline à toutes les voix qui s'élèvent ces dernières années pour mettre en relief le rôle et l'importance de ces héros de la Kabylie et, à travers eux, de la Wilaya III historique, dans la libération du pays. Mais, sans trop s'étaler, le représentant du gouvernement a expliqué que "la réalisation de ces stèles est une partie de l'écriture de l'histoire et une manière de faire connaître l'histoire et surtout ces figures historiques au peuple, et notamment aux jeunes, pour les prendre comme références". Et pour cela, le ministre a estimé que la réalisation de ce genre de stèles doit se généraliser à tout le territoire national. Les jeunes Algériens, dit-il, doivent connaître qui est Krim Belkacem et qui sont Amirouche, Ben Boulaïd, Zabana et tous ces héros. "C'est notre devoir de faire connaître tous ces héros qui se sont sacrifiés pour l'Indépendance du pays", dit-il. Interrogé à quand la vérité sur la liquidation et l'assassinat de certains chefs durant et même après la Révolution algérienne, le ministre s'est contenté de répondre que "l'écriture de l'histoire relève des prérogatives des historiens, des chercheurs et des enseignants". Tout en réaffirmant que d'importants efforts sont déployés par la commission mixte algéro-française pour la récupération des archives de la Révolution, Tayeb Zitouni a soutenu, en réponse à une question, que "le pardon de la France aura bien lieu un jour". "C'est inéluctable", dira-t-il. Il est à noter que lors de cette visite, le ministre a inauguré 11 stèles grandeur nature superbement réussies, réalisées en résine tout au long de la RN12, sur le tronçon reliant Tadmaït à Chaoufa, à l'effigie de Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Ali Mellah, Slimane Dehiles, Mohamed Zamoum, Abane Ramdane, Amirouche Aït Hamouda, Saïd Iazourène, Mohamedi Saïd, Aïssat Idir et Akli Arezki, dit Mohand Oulhadj. La seule fausse note est l'erreur sur la date de l'assassinat d'Abane Ramdane portée sur sa stèle. S. L.