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"Les positions de rente contrarient la démarche"
Mustapha Mekidèche, économiste, à "Liberté", à propos de l'évaluation de la gouvernance dans les pays africains
Publié dans Liberté le 23 - 07 - 2015

Ce spécialiste de l'économie nationale vient d'être élu président du panel du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP). Une nomination qui honore l'Algérie. Dans cet entretien, l'économiste aborde l'importance de cet instrument dans l'amélioration de la gouvernance en Afrique.
Liberté : Que représente pour vous cette distinction ?
M. Mekidèche : Il ne s'agit pas d'une distinction mais d'une élection par mes pairs confirmée et endossée par le Forum des chefs d'Etat membres du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP) qui demeure souverain dans le choix définitif conformément aux statuts de l'Union africaine et aux procédures du MAEP. Vous savez c'est toujours agréable de gagner une compétition qu'elle soit sportive, professionnelle ou académique, surtout quand elle est difficile. Mais il est clair qu'au-delà de ma personne c'est l'Algérie qui est récompensée de par son rayonnement africain notamment dans la création, le financement et le développement de ce méėcanisme d'évaluation de la gouvernance dans les pays de l'Union africaine (UA) qui y adhèrent librement. Il ne faut pas oublier que l'Algérie est membre fondateur du MAEP, mis en place, il y a treize ans, par l'Union africaine (UA).
Quels enseignements tirez-vous de l'exercice d'évaluation des gouvernances des pays africains ?
Vous savez, l'amélioration de la gouvernance des pays s'inscrit, contrairement à une idée répandue, dans le temps long d'autant qu'elle est déclinée, dans notre exercice, dans ses dimensions politiques, sociales, économiques et même dans celle de la gouvernance des entreprises. Du point de vue de l'ingénierie et de la méthodologie, les instruments et les procédures d'évaluation sont dans les standards internationaux car nous avons pu, dans un atelier de travail conjoint, les comparer avec ceux de l'OCDE. Mais la différence est dans le fait qu'il s'agit d'instruments de travail et de procédures élaborés dans des think tanks africains (Afrique du Sud et Algérie) et les exercices nationaux sont conduits exclusivement par des experts africains du continent ou de la diaspora. Quel bilan peut-on faire me dites-vous ? Sur les 36 pays membres de l'UA ayant adhéré au MAEP la moitié a été évaluée. Notre plan de revitalisation du MAEP, sous la conduite du président Kenyatta, président de la République du Kenya, prévoit d'évaluer tous les pays membres et de l'élargir à la majoritė des pays membres de l'UA. Le deuxième aspect important est le suivi de la mise en œuvre des recommandations d'amélioration de la gouvernance contenues dans ce que nous appelons le Plan national d'action qui prolonge opérationnellement le rapport d'évaluation. Dernier point pour être complet. Il ne s'agit pas d'un exercice académique ou d'une démarche de classement des meilleurs pays africains en matière de gouvernance, mais d'un exercice politique, économique et social qui est inclusif dans sa composition, indépendant dans son contenu et qui traite des sujets qui peuvent fâcher les partis au pouvoir et quelquefois même ceux de l'opposition. D'où la crédibilité acquise par le MAEP en dehors du continent, auprès de l'ONU qui souhaite en faire un instrument de suivi de réalisation des objectifs post 2015 mais aussi auprès des grands pays et des institutions internationales telle la Banque mondiale. L'enseignement essentiel tiré par le MAEP est que, même si les agendas politiques nationaux, les compétitions de pouvoirs et les positions de rentes acquises par des acteurs internes ou externes au continent contrarient quelquefois la démarche y compris par de tentatives de récupération, le temps long dans lequel nous sommes inscrits finit toujours par faire avancer significativement les choses. On peut citer à l'inverse les bonnes pratiques de gouvernance que nous identifions dans certains pays et qui sont généralisables au continent. Les exemples sont nombreux.
À partir de cette expérience, quelle démarche préconisez-vous pour améliorer la gouvernance du pays ?
Vous devez savoir qu'en tant que président du panel je ne peux intervenir sur les questions concernant mon pays. Nous avons le panelist tchadien qui est en charge de l'Algérie. Ceci étant je ne botterai pas en touche. L'Algérie a fait sa première évaluation dans des conditions relativement correctes. Des résultats ont été obtenus dans un certain nombre de domaines. Parmi ceux-là j'aime bien citer celui de la parité, en termes de représentation politique des femmes dans les institutions élues, connu à présent sur le plan africain et international. Le rapport et le plan national d'action de la première évaluation sont publics et gagneraient à être consultés par la sociétė civile et la classe politique. Il reste, cependant, beaucoup de choses à faire en ces temps de crise en matière de gouvernance ėconomique, notamment à opérer des choix douloureux mais inévitables qu'il faudra faire d'une façon ou d'une autre. Le plus tôt serait le mieux mais dans une démarche politique et sociale inclusive et non pas technocratique. Peut-être est-ce le moment pour le pays de s'engager dans la deuxième évaluation qui ne peut être que bénéfique car le contexte stratégique, sécuritaire et financier a sensiblement changé depuis la première évaluation. Cette situation n'est pas spécifique à l'Algérie, c'est le cas d'autres pays africains dont les sphères sociales, politiques économiques et sécuritaires ont également changé.


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