Si la majorité des feux de forêt est due à la négligence des campeurs, des charbonniers ou aux effets de la chaleur d'été, plusieurs sont d'ordre criminel. En cinq mois, de mai à septembre de cette année, avec 181 feux en mai, la Protection civile d'Oran a enregistré 802 feux, dont 18 feux de forêt, 56 de maquis, 654 de broussailles, 4 agricoles, 8 feux d'arbres fruitiers, 10 feux de bottes de foin et 32 divers, soit plus de 171 ha brûlés. Si la majorité des feux de forêt est due à la négligence des campeurs, des charbonniers ou aux effets de la chaleur d'été, plusieurs sont d'ordre criminel. "Quand frauduleusement des citoyens organisent des barbecues en pleine forêt, sachant qu'il est interdit d'allumer un feu, cela est volontaire et criminel", accuse notre source. Cependant, des informations graves circulent faisant état de feux de forêt, œuvre de criminels rémunérés. "Une fois les arbres brûlés, et la partie touchée nettoyée, l'assiette forestière est convoitée. Les cas des forêts de Canastel et celle de Bethioua sont révélateurs à propos de la dilapidation du domaine forestier", souligne un habitant de Canastel, et d'ajouter : "Heureusement que des décrets présidentiels interdisent la concession du foncier forestier et limitent les dégâts, mais pas complètement, car les barons du foncier forestier et leurs complices ont une longueur d'avance sur l'Etat." En effet, la protection des forêts par les gardes forestiers n'a pas dissuadé l'occupation illicite de plusieurs assiettes forestières de la wilaya d'Oran. "Protégeons nos forêts ensemble avant qu'il ne soit trop tard. Le citoyen doit développer une culture sécuritaire de nos massifs forestiers. Les incendies sont l'œuvre de l'être humain. La faune (espèces protégées) et la flore sont menacées et cela risque de déstabiliser notre environnement", déclare le colonel Mohamed Ferroukhi, directeur de la Protection civile de la wilaya d'Oran, qui cumule 40 ans d'expérience. Notons que la Protection civile d'Oran compte 1600 agents, soit la norme internationale, qui est de 1 agent pour 1000 habitants, et elle est dotée de moyens suffisants pour faire face à toute éventualité. N. B.
