Dans un acte de solidarité entre les riches et les pauvres, l'APC de Skikda, une fois n'est pas coutume, vient de débloquer de ses propres caisses 200 milliards de centimes pour aider les communes déshéritées de la wilaya. La décision a été prise à l'unanimité par les élus de l'hôtel de ville lors d'une assemblée ordinaire tenue lundi dernier. Cette action a été bien appréciée sachant qu'un certains nombre de communes de cette wilaya "n'ont même pas de quoi payer les factures de l'eau et de l'électricité" pour reprendre les termes du P/APC. Cependant, cette somme n'est qu'une goutte d'eau dans la mer, de l'avis de beaucoup d'observateurs. En effet, selon les déclarations même P/APC, M. Kamel Tabbouche, les caisses de la commune regorgent d'argent qui dort, avançant le chiffre de 600 milliards outre les 400 milliards de centimes injectées récemment dans des projets en cours de réalisation concernant l'aménagement urbain, le revêtement des routes et l'éclairage public. Il imputera ce cumul d'argent aux élus qui se sont succédé depuis une vingtaine d'années. Par ailleurs, l'APC a octroyé une somme de 600 millions de centimes au profit de la JSES de Skikda comme une initiative d'urgence pour que ce club puisse gérer le début du championnat en attendant que le budget annuel leur soit attribué. Lors de cette session ordinaire de l'APC, houleuse comme d'habitude, surtout entre le parti relativement majoritaire, le RND et la farouche résistance du FLN qui s'est opposé à une proposition du vice-président chargé des travaux publics concernant 5 marchés de réhabilitation de routes qui n'ont pas transité par la commission permanente. A signaler que les caisses de l'APC de Skikda sont arrivées à engranger jusqu'à 3000 milliards de centimes qui ont été cumulées durant des années faute d'initiatives à la hauteur de la richesse de cette ville qui tire un grand profit de la fiscalité pétrolière et de son port. Malheureusement, cette prospérité matérielle ne trouve pas les ressources humaines pour la transformer en projets réels de développement local. La rareté de ces projets a transformé cette ville en un grand bourg de terre battue. Aussi, de grands défis attentent les autorités locales, au centre-ville particulièrement, pour face aux glissements de terrain, les effondrements partiels des immeubles et l'aménagement des cités urbaines envahies par les nids-de-poule, les ordures... A. B.
