Les morsures de chiens continuent de susciter les inquiétudes chez les spécialistes en matière de prévention à Aïn Témouchent. Ces derniers estiment que les efforts consentis dans la lutte contre les chiens errants demeurent en deçà des résultats escomptés. La preuve, la prolifération des chiens errants est une réalité, et les dégâts sont énormes comme en témoignent ces chiffres avancés par les responsables du service d'épidémiologie et de santé préventive (Semep) auprès de la direction de la santé et de la population de la wilaya de Aïn Témouchent. Ainsi, depuis le début de l'année en cours, et ce, jusqu'à la fin du mois de juillet dernier, le Semep a enregistré pas moins de 920 cas de morsures de chiens dont deux ayant été à l'origine du décès de deux enfants, l'un à El-Amria et l'autre à Sidi Ben Adda. Un chiffre qualifié d'effarant eu égard au nombre des cas de morsures enregistrés au cours de l'année dernière, et qui a atteint 1182 cas. Dr Baroudi Bentouir, premier responsable de ce service, a révélé que ces morsures ont coûté à l'Etat, en 2015, la bagatelle de 552 millions de centimes à raison de 6000 DA le cas, un montant qui représente le prix du vaccin antirabique et de sérum contre 709 millions dépensés en 2014. Ce responsable plaide pour une intervention rapide des parties concernées dans la lutte contre les chiens errants qui continuent de menacer la vie des personnes. "S'il y a des efforts qui sont consentis dans la prise en charge des victimes de morsures de chiens en matière de disponibilité de vaccins et de sérum, des insuffisances, par contre, sont relevées du côté des collectivités locales qui devront jouer pleinement leur rôle qui leur est dévolu dans la lutte contre la prolifération des meutes de chiens errants", a-t-il déclaré. Sauf qu'elles se plaignent toujours de l'absence de moyens à même de mener à bien leur mission dans le cadre des différentes campagnes de lutte contre ce phénomène qui continue de faire des victimes. M. L.
