Le musicien, interprète et professeur de musique andalouse Sid-Ahmed Serri, décédé dimanche à l'âge de 89 ans, a été inhumé lundi en début d'après-midi au cimetière de Sidi-Yahia à Alger en présence d'une foule nombreuse. Dans une ambiance empreinte d'émotion, des mélomanes, des artistes et des compagnons de route du défunt étaient nombreux à rendre un dernier hommage et se recueillir à la mémoire du défunt, artiste et icône de la musique andalouse algérienne dans sa variante Sanâa. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, des figures du cinéma et du théâtre ainsi que des représentants d'associations de musique andalouse ont ainsi accompagné le défunt à sa dernière demeure. Né en 1926 à Alger dans une famille de mélomanes, Sid-Ahmed Serri s'était intéressé dès son enfance à l'apprentissage de la musique. En 1945, il adhère successivement aux associations de musique El-Andaloussia puis El-Hayat. Elève de Abderrezak Fakhardji, il devint en 1952 enseignant de musique andalouse au sein de l'association El-Djazaïria, restructurée et devenue depuis peu El-Djazaïria El-Mossiliya. Le défunt avait, par ailleurs, dispensé des cours au Conservatoire d'Alger ainsi qu'à l'Institut national de musique et à l'Ecole normale supérieure. Outre ses conférences et écrits publiés dans la presse nationale, Sid-Ahmed Serri a réalisé l'enregistrement sur CD de l'intégralité de son répertoire musical dans un souci de conserver et de transmettre l'héritage de la Sanâa. Dès l'annonce de la nouvelle de son décès, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, avait exprimé dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt, sa "profonde affliction" suite à la disparition de Sid-Ahmed Serri. Avec cette disparition, a ajouté le chef de l'Etat dans son message, la scène culturelle perd une "icône dont le souvenir servira de référence aux générations montantes d'artistes" pour la préservation et la promotion de la musique classique et la culture algériennes. APS