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41e partie
Comme un grain de sable
Publié dans Liberté le 13 - 12 - 2015

Résumé : La discussion prend une autre tournure entre Nawel et Nabil. Ce dernier lui dévoile qu'il s'attachait de plus en plus à elle. Mais elle se détourne du sujet, et lui parle de sa sœur qui va bientôt se marier. Elle n'aimait pas les fêtes, et il comprit que cela lui rappelait un mauvais souvenir. Il était temps pour elle de se confier.
Il acquiesce :
-Parfait. En gentleman averti, je m'incline devant tes désirs. Mais je ne vais pas raccrocher avant d'avoir ta promesse.
-Quelle promesse ?
-Je voulais t'inviter à une petite promenade nocturne au bord de la mer. Mais comme je n'arrivais pas à te joindre de la journée, j'ai dû battre en retraite. Qu'en penses-tu si on programmait cette sortie pour
demain ?
Nawel réfléchit rapidement : Demain, on sera lundi. Le milieu de la semaine. Elle aura encore des articles à traiter, des briefings à tenir, des réunions, etc. Mais elle saura trouver un moment pour elle.
Il le faut d'ailleurs. Il était temps de penser à remonter des profondeurs de ses états d'âme.
Elle s'empresse de répondre à Nabil :
-Demain, je serai sûrement sollicitée toute la journée.
Mais si tu tiens à cette petite promenade au bord de la mer, je n'y vois aucun inconvénient.
Il soupire d'aise :
-Je ne vais plus vivre que dans l'attente de ce moment.
Elle rit :
-Eh bien, tu n'auras pas à attendre longtemps. Nous sommes déjà demain. Il est deux heures du matin.
-Alors repose-toi pour être plus en forme. Je passerai te récupérer à la rédaction en fin de journée.
Salima n'arrivait pas à trouver le sommeil. Nawel la préoccupait. Malgré toute sa bonne volonté de paraître détendue durant le dîner, elle ne l'était pas pour autant.
Elle avait deviné ses souffrances, et sa peur de se retrouver seule. Pourquoi ne changerait-elle pas d'appartement tout de suite ?, se demande-t-elle.
Elle avait repris son travail à la rédaction, et ses moyens financiers lui permettront désormais de voir la vie sous un autre angle. Elle n'aura qu'à chercher un logement dans un quartier moins bruyant.
Salima n'est pas rassurée sur le sort de sa sœur. Elle savait que les crises d'angoisse qu'elle avait développées depuis quelques années lui rendaient la vie amère.
Des mois durant, au début de sa dépression, elle l'avait veillée. Elle avait tenté de l'aider à remonter du gouffre noir des jours sans sommeil. Mais il avait fallu l'aide d'un psy. Et cela continuait. Nawel avait perdu le goût de vivre. Elle ne voulait rencontrer personne, ni sortir, ni penser à sa petite personne.
Elle se traînait telle une loque ambulante du couloir à la cuisine, puis de la cuisine vers sa chambre, sans but précis. Elle avait fondu comme neige au soleil, et ses joues creuses la faisaient ressembler à un être affamé ou sous-alimenté. Ce qui était réellement le cas, car Nawel ne mangeait plus. Elle se contentait parfois d'un yaourt ou d'un verre d'eau. Le plus souvent, elle restait allongée durant des heures, les yeux vides, fixant le plafond. Salima avait tout essayé pour la faire sortir de ce cercle vicieux qui l'engloutissait chaque jour un peu plus.
En vain. Nawel ne parlait plus ; ne tentait même pas d'ouvrir la bouche. Parfois, lorsqu'elle se sentait mieux, elle se contentait de travailler sur son ordinateur. Elle n'avait jamais cessé d'écrire. Un miracle pour un être qui ne savait plus s'il faisait jour ou nuit. Et puis un jour, le brouillard avait commencé à se dissiper. Nawel s'était levée de sa couche, avait pris un bain et était sortie faire un tour dans le quartier. Pas pour longtemps. Elle était revenue rapidement, le souffle court, les yeux exorbités et la peur au ventre. Des voisins s'étaient arrêtés pour la saluer et s'étaient étonnés de sa maigreur. Elle n'avait su quoi répondre à leurs questions indiscrètes. On venait de remuer le couteau dans la plaie, et Nawel avait préféré fuir. Plus tard, on chuchotait à son égard qu'elle avait perdu la raison suite à une déception sentimentale. Salima soupire encore. Ce n'était peut-être pas tout à fait faux. Ah ! Si on pouvait remonter le temps et revivre certaines choses du passé, que n'aurait-on pas donné pour effacer ces mauvais souvenirs enregistrés au fond de chacun ! Nawel avait donné son cœur, son corps et son âme à un homme qui ne méritait pas son amour !
La nuit s'allongeait. Salima commençait à somnoler lorsqu'un bruit la réveille. Elle tendit l'oreille : sa sœur était en train de parler à quelqu'un. Elle regarde l'heure et constate qu'on était aux premières heures d'une nouvelle journée.
Avec qui Nawel pouvait-elle donc parler à cette heure-ci, si ce n'est à un petit ami ? Elle se rappelle alors que cette dernière avait rejeté un appel sur son mobile lorsqu'ils étaient au restaurant. Salima en est sûre maintenant. C'est avec un homme que sa sœur discutait. Voulait-elle enfin mener une existence plus sereine après cette vie en recluse qui a duré plusieurs années ? Elle ferme les yeux et fait un vœu. Nawel mérite une meilleure destinée.
(À suivre)
Y. H.


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