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Comme un grain de sable
18e partie
Publié dans Liberté le 10 - 11 - 2015

Résumé : Nawel hésite encore à reprendre son boulot. La proposition de Mohamed était alléchante, mais à la vue du bureau de Fayçal, ses appréhensions remontèrent à la surface. De douloureux souvenirs la submergèrent. Rien n'avait changé dans le décor de ces lieux qui lui rappellent les longues heures passées près de son ex-fiancé. Pourtant elle devrait tirer un trait.
Elle fait le tour de la rédaction pour saluer des collègues qu'elle n'avait pas revus depuis des lustres. Quelques jeunes reporters fraîchement émoulus de l'université, et encore à leurs premiers pas dans le monde journalistique, l'entourèrent dès qu'ils apprirent qui elle était, et lui montrèrent leur fierté de l'avoir enfin rencontrée. En fin de parcours, elle se rendit compte que la journée était passée telle une flèche et qu'il était temps de rentrer. Sur le chemin du retour, elle s'arrête à une supérette et fait quelques emplettes. Demain, elle pensera à se rendre dans les grands magasins de la ville pour faire du shopping. Elle devrait s'acheter quelques nouvelles tenues pour reprendre le travail. Elle est rédactrice en chef !
Elle n'en toucha pas mot à sa sœur ce soir-là, et se contenta de s'initier à préparer le dîner. Salima est surprise de la trouver dans la cuisine en train d'éplucher quelques légumes alors qu'une marmite bouillait sur le feu.
-Que fais-tu Nawel ?
-Tu le vois bien. Je prépare le dîner.
-Oui, je vois.
Nawel sourit :
-Je ne suis pas un cordon-bleu comme toi, mais je sais faire bouillir des pâtes et préparer une sauce. Je sais aussi préparer des œufs au plat et une salade.
Salima sourit :
-À la bonne heure. Prépare ce que tu veux. L'important est de te voir dans cette cuisine ce soir, et non pas derrière ton ordinateur.
-Je vais l'être d'ici peu. Mais en attendant, viens m'aider à éplucher ces oignons. Elle s'essuie les yeux avec une serviette :
-C'est une vraie torture. Je n'ai pas cessé de larmoyer.
-Il faut d'abord les plonger dans l'eau. Attends, laisse-moi faire.
Salima lui prend l'oignon qu'elle avait entre les mains :
-Je vais terminer d'éplucher ces légumes. Va préparer ta salade.
Après le dîner, Nawel aide sa sœur à faire la vaisselle et à mettre un peu d'ordre dans la cuisine, puis prépare un thé à la menthe qu'elles dégustèrent autour de quelques confiseries. Salima était fatiguée. Elle termine son thé et se retire dans sa chambre, alors que Nawel s'installait devant son ordinateur. L'inspiration reprenait le dessus, et elle passe une bonne partie de la nuit à travailler. Son récit prenait forme et avançait. Il n'y avait rien de tel pour lui redonner confiance.
Dès le lendemain, elle se remet à courir les boutiques et redécouvre les joies du shopping. Elle s'achète des vêtements, des cosmétiques, des chaussures et quelques sacs à main. Puis se rend chez une coiffeuse renommée pour son savoir-faire et lui demande de la relooker.
Métamorphosée par une nouvelle coupe et un style plus approprié à son âge, Nawel rentre à la maison, les bras chargés de paquets et le cœur plus léger. Elle ouvre toute grande la fenêtre de sa chambre et se met devant son miroir pour essayer ses nouvelles tenues. Elle se sentait heureuse comme elle ne l'avait pas été depuis longtemps. Sa coupe la rajeunissait, et elle se dit qu'avec un petit maquillage, elle n'était pas mal du tout. Ses yeux en amande, son petit nez, ses lèvres bien tracées jouaient toujours en sa faveur, et même les quelques rides d'expression qui ornaient son front n'étaient pas pour l'enlaidir. Elle ouvre un flacon de parfum et en met quelques gouttes. Aussitôt une odeur suave et agréable envahit son être. Parfois les femmes ont besoin de très peu de chose pour reprendre goût à la vie. Demain, elle s'habillera et ira faire une longue promenade en ville. Peut-être se rendra-t-elle à sa librairie habituelle pour se procurer quelques nouveaux titres de lecture ?
Soudain, son enthousiasme s'estompe. Une crise d'angoisse s'annonçait. Elle ressentit un coup de poignard au creux de son ventre, et sa respiration devint saccadée. Une désagréable transpiration inonde son dos et ses tempes. Un vertige s'empare d'elle. Elle porte la main à sa tête. Un tourbillon l'oblige à s'accrocher à une chaise. L'amertume reprend possession de son âme. À quoi cela servira-t-il de se faire belle ou de s'accrocher à la vie alors que ses plus belles années étaient loin derrière elle ? Elle se laisse alors tomber sur son lit et se met à sangloter à fendre l'âme. La crise passe. Les larmes ruisselaient encore sur son visage. Elle sentit un froid l'envahir. Comme à chaque fois que cela lui arrivait, elle ressentait un grand vide en elle, et ses os se glaçaient. Elle se relève et tire la couette sur elle. Elle n'était sûrement pas belle à voir avec ses yeux enflés et son air hagard. "On dirait une folle", lui avait dit un jour une malade qu'elle avait rencontrée chez le psychiatre.
(À suivre) Y. H.


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