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Les commerçants anticipent la hausse des prix
Alors que les augmentations sont prévues pour janvier 2016
Publié dans Liberté le 14 - 12 - 2015

Le consommateur veut, lui aussi, faire des économies en achetant les produits aux prix actuels.
"El-tidjara ch'tara" (le commerce est synonyme d'habileté, de débrouillardise et d'opportunisme). Ce vieux dicton usité par nos aïeux de longs siècles durant est plus que jamais d'actualité. L'acte de commercer est fondé sur l'exploitation des situations favorables pour réaliser les bonnes affaires. Le commerçant se doit d'être à l'affût de toutes les opportunités qui se présentent à lui afin de profiter au maximum de son business. Ces deux derniers mois, plusieurs créneaux d'activités ont enregistré une hausse subite, impromptue et inexpliquée des prix. De l'agroalimentaire à l'électroménager et l'électronique en passant par les boissons et le tabac, toutes les branches et autres filières ont vu la barre des tarifs revue à la hausse. C'est l'œuvre des commerçants. Ils ont eux-mêmes décidé de manière unilatérale d'augmenter leur tarification. Le prétexte est tout trouvé : les taxes et autres augmentations annoncées dans le cadre de la loi de finances 2016. Le texte était encore au stade de projet, mais cela n'a pas empêché les commerçants indélicats de saisir cette chance inouïe pour renchérir leurs marchandises. Au nom de la liberté des prix, imposée par l'économie de marché choisie par l'Algérie, détaillants et grossistes se fixent eux-mêmes les tarifs de leurs produits. Les prix pratiqués sont insoutenables, faisant fi du pouvoir d'achat des consommateurs. Pis, l'application des dispositions de la LF est prévue pour l'année prochaine. Or, les commerçants ont préféré anticiper sur toutes ces nouvelles donnes du marché. Car, ils ont la certitude de la mise en œuvre effective de tous les articles de la LF dès le début de l'année 2016. Ainsi, l'on observe chez le détaillant, depuis plus de deux mois, une hausse de tous les produits. Les lentilles sont affichées actuellement à 200 DA alors qu'elles étaient cédées à 120 DA auparavant. Les pois chiches sont passés de 150 à 200 DA. Le lait pour bébé a connu une hausse de 10 à 15 DA. Idem pour les pâtes alimentaires, les biscuits, les détergents, les cosmétiques et le tabac dont les prix ont augmenté de 10 à 20 DA. Si le vendeur a pris la décision de réviser à la hausse ses prix, c'est qu'il y a forcément une demande conséquente qui s'est exprimée. À l'instar du commerçant qui est dans son élément, le consommateur veut, en effet, lui-aussi, tirer profit de cette conjoncture. Il veut acheter pendant cette période de fin d'année de grosses quantités pour les stocker. Il emmagasine notamment des produits non périssables, tels que les cosmétiques, les détergents, les laits, les légumes secs, ainsi que certains produits alimentaires... La hausse des prix étant indubitable pour 2016, les ménages veulent faire des économies en se procurant ces produits aux prix actuels. Ce qui a fait amplifier davantage la demande. Ils n'ont, à vrai dire, pas tort vu que les distributeurs et les commerçants, de manière générale, vont répercuter l'augmentation des prix du transport de voyageurs et de marchandises, décidée par la corporation à la suite de la hausse des prix des carburants, consacrée dans la LF 2016. Outre cette hausse (transports), les importateurs vont également adapter leurs tarifs selon la valeur du dinar algérien qui continue de subir une forte dépréciation.
La LF 2016, ce fallacieux argument !
Le consommateur final va, de ce fait, s'offrir un produit qui a fait l'objet d'une double augmentation. Par ailleurs, la désorganisation qui caractérise le circuit de stockage et de distribution accentue encore plus la différence entre les prix de gros et de détail. Pis encore, elle encourage le monopole et la spéculation. L'on parle de hausse des prix parce que la production nationale a montré ses limites. Elle demeure insuffisante et n'arrive plus à répondre aux besoins nationaux dans les divers secteurs. La flambée des prix des matières premières à l'international annoncée pour l'exercice 2016 ne fera qu'envenimer la situation sur le marché national puisque les producteurs locaux vont, eux aussi, procéder à un ajustement de cette hausse sur leurs produits. Certains opérateurs économiques influents sur le marché créent sciemment une pénurie de certains produits en les entreposant dans des aires de stockage pour les mettre en vente dès janvier prochain avec une nouvelle tarification. Le président de l'Association de la protection et de l'orientation des consommateurs et de son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi, qualifie la hausse tranchée par les commerçants de "vol pur et simple". Ce qui dénote de l'"anarchie" qui règne en maître sur le marché. "Notre marché est instable. Il est tout à fait clair que le marché est libre, mais dans le modèle européen, voire chez nos voisins, les prix sont plus ou moins stables. La variation du coût est à droite de la virgule. Chez nous, l'évolution des tarifs se situe souvent à gauche de la virgule. Parfois celle-ci n'existe même pas", ironise M. Zebdi. Dès l'annonce du projet de la LF 2016, certains commerçants ont commencé à stocker les produits qui connaîtront une nouvelle taxe. Quelques organisations, à l'image de l'association des transporteurs et les représentants des mandataires, ont, selon lui, annoncé des prix insoutenables sans que la loi soit amendée. Des hausses décidées sans préavis et sans que le consommateur soit avisé. "Ces comportements irresponsables mettent en avant l'argument de la LF 2016", explique-t-il. Face à un tel constat, le président de l'Apoce propose aux autorités compétentes et aux organisations professionnelles de mettre en place une cellule de veille dans le but de contrôler toutes les hausses déclarées qui éviteront le désordre dont souffre depuis des décennies le marché national. "Il faut, dès à présent, mettre en œuvre des modalités de contrôle pour que l'éventuelle hausse des produits et services soit proportionnelle aux nouvelles augmentations et taxes introduites dans la LF 2016", suggère-t-il. Ce que craint M. Zebdi, c'est que ces hausses deviennent incontrôlables, au point que le pouvoir d'achat du citoyen poursuive son insupportable érosion.
B.K.


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