Le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, a annoncé, hier à Blida, l'élaboration prochaine d'un guide national sur l'activité de toutes les entreprises économiques locales. "Un recensement de toutes les entreprises publiques et privées du pays sera bientôt effectué, afin de connaître l'activité de chacune d'elles, et de constituer ainsi un guide national dans le domaine", a indiqué M. Sidi-Saïd, lors d'une rencontre avec des chefs de microentreprises, présidée, au siège de la wilaya, par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El-Ghazi. M. Sidi-Saïd a estimé que "connaître l'activité de chaque entreprise nous informera sur les besoins du marché national, dans différents domaines, afin d'œuvrer à leur renforcement, sans recourir à l'importation", ajoutant qu'il est "inacceptable de continuer d'ignorer ce que produisent les entreprises algériennes". "Il existe des entreprises qui importent leurs matières premières, tout en se plaignant de la facture d'importation, au moment où d'autres entreprises produisent localement ces matières premières, et ont des difficultés à les commercialiser", a déploré le SG de l'UGTA, citant, à titre indicatif, 2 entreprises nationales, l'une à M'sila et l'autre à Bordj Bou-Arréridj, qui importent des matières premières, alors que chacune d'elles produit la matière, dont l'autre a besoin. Il a souligné, à ce propos, l'importance de la communication entre les entreprises publiques et privées, qui pourrait "contribuer dans la réduction de la facture d'importation, d'une part, et aider à la commercialisation des produits locaux, d'autre part". La "bonne maîtrise du segment de l'importation peut contribuer au développement du produit national, notamment dans l'agroalimentaire et l'électroménager", a estimé M. Sidi-Saïd. Il a, aussi, appelé les entreprises, accusant une lenteur dans leurs activités, à optimiser leur performance, illustrant son propos par une entreprise de Tizi Ouzou ayant 67 machines, dont seulement 3 sont en activité, alors que le reste est à l'arrêt, a-t-il indiqué, soulignant que cette unité aurait pu couvrir 60% de la demande nationale, dans son domaine. M. Sidi-Saïd n'a pas manqué d'appeler à la consommation du produit national, à travers le crédit à la consommation, dont l'entrée en vigueur est prévue dans les prochains jours. S'exprimant sur les microentreprises créées grâce aux dispositifs de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej), et de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac), il a estimé qu'elles "constituent désormais une troisième force économique nationale, après avoir réussi à s'imposer sur le marché national, voire à l'extérieur, grâce à l'exportation de leurs produits". Le dernier quinquennat a enregistré 360 000 nouvelles microentreprises, ayant généré 100 000 emplois, a souligné Sidi-Saïd, insistant, en outre, sur la "nécessité d'accompagner les promoteurs de ces entreprises, afin de leur permettre de jouer le rôle qui leur est dévolu dans l'édification nationale", estimant que c'est là "un devoir", car de nombreux pays développés ont bâti leur économie grâce aux petites entreprises. Après avoir affirmé que la création de ces deux dispositifs de soutien à l'emploi a été inspirée par l'UGTA, le chef de la Centrale syndicale a appelé les jeunes à en profiter, afin de marquer leur contribution au développement de l'économie nationale. R. N. /APS