"Pour nous, la signature de la charte de la déontologie avait pour objectif essentiel de réaliser un consensus avec les partenaires sociaux, en vue d'aller vers une école de qualité. Comme vous le savez, pendant près d'une dizaine d'années, les perturbations régulières n'ont pas permis à l'institution éducative de prendre toutes ses marques et de mettre en œuvre les actions inscrites dans le cadre de la réforme, notamment celles issues de la commission mise en place par le président de la République", a déclaré hier, lundi, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit. En visite de travail dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, la représentante du gouvernement a rappelé à ce propos "qu'une école perturbée ne peut se préoccuper de la question de la qualité", celle de la pratique pédagogique et l'amélioration de la gouvernance des établissements scolaires qui ne peut être atteinte qu'avec la stabilité. En réponse à la question sur le retour des instituts de formation elle a indiqué que depuis son arrivée, "nous n'avons cessé de vouloir récupérer ces ITE et quand ces derniers n'étaient pas disponibles, il a été demandé à toutes les Directions de l'éducation de trouver un lieu de formation continue pour les enseignants. C'est une obligation, car on ne pourra pas aller vers une qualité de l'enseignement si on ne s'appuie pas sur une formation continue de l'enseignant". S'agissant des cours particuliers dans le primaire, Nouria Benghabrit a souligné que "tout le monde est d'accord pour dire aujourd'hui que c'est devenu un phénomène grave. Cela se passe dans les classes d'examen où le stress est présent, mais quand il touche les écoles primaires, je crois qu'il est temps de tirer la sonnette d'alarme. Il est inadmissible pour nous qu'un enfant ne puisse pas trouver le temps de jouer. Il est inadmissible qu'on puisse voler son enfance à cet enfant". Concernant la révision des programmes, la ministre annoncera que son département travaille actuellement à la réécriture des programmes des 1re et 2e années primaires ainsi que ceux de la 1re année moyenne. "Nous avons fait un programme pour qu'au niveau du primaire, du moyen et du secondaire, il puisse y avoir du changement. Nous avons été obligés de le faire avec la commission nationale qui est devenue le conseil national des programmes et qui va nous permettre de revisiter l'ensemble des programmes", a-t-elle précisé. A. BOUSMAHA