La section syndicale (UGTA) de la SPA-Leader Meuble de Taboukert, dans la wilaya de Tizi Ouzou, a finalement appelé, jeudi, les travailleurs de l'entreprise à reprendre le travail dès demain dimanche. Ce dénouement de crise est intervenu après la nomination d'un nouveau directeur général de l'entreprise comme exigé par les travailleurs et la section syndicale. Selon un syndicaliste, le nouveau directeur, M. Idris Bellil sera installé dans ses fonctions ce dimanche ou au plus tard lundi. Ainsi donc, ce dénouement vient mettre fin à trois mois de débrayage et un long bras de fer entre la direction de cette entreprise et les travailleurs qui ont exigé, faut-il le rappeler, le départ inconditionnel de l'ancien directeur. Ce mouvement de grève qui aura duré, exactement 86 jours, a causé un préjudice énorme à l'entreprise, affirment les responsables de l'usine tout en précisant qu'il y a "un manque à gagner de plus de 150 millions de dinars et la perte de sa crédibilité envers ses clients et ses fournisseurs". Les 430 employés de Leader Meuble de Taboukert redoutaient même la fermeture de l'entreprise, implantée depuis plusieurs décennies dans la wilaya de Tizi Ouzou, et attendaient avec impatience cette issue pour la reprise du travail. La section syndicale, à travers plusieurs courriers adressés aux responsables concernés, reprochait à l'ancien DG de "bloquer toute bonne volonté et d'œuvrer à des intérêts personnels", ainsi que plusieurs autres griefs. "Il sous-traite chez des artisans avec paiement à terme et il vend la même marchandise à crédit, il réalise lui-même tous les achats et passe des commandes avec les fournisseurs de sa région et il recrute sans accord ni concertation à des postes inutiles pour servir les intérêts de son cercle" lui reprochent les syndicalistes alors que l'ex-DG avait démenti toutes ces accusations tout en affirmant que "la grève des travailleurs était illégale comme prononcé par le tribunal de Larbaâ Nath Irathen" et que "le blocage de l'accès à l'entreprise au directeur général était aussi illégal, comme prononcé par le même tribunal et confirmé par la cour de Tizi Ouzou". K.Tighilt