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Le père et le fils derrière les barreaux
Meurtre à El-Braya (Oran)
Publié dans Liberté le 06 - 02 - 2016

"Donc, vous confirmez que c'est votre fils ?", demande le président. Oui, répond le père après une légère hésitation.
"Je suis désolé de le dire, mais l'enquête et l'instruction ont été bâclées !" Ce sont là les propos du président du tribunal criminel d'Oran qui s'est penché, jeudi dernier, sur le meurtre de K. Ghalem, 23 ans, survenu l'année passée, dans la commune déshéritée d'El-Braya, située à quelques kilomètres au sud-ouest d'Oran. Il faut dire que le dossier d'accusation était bien maigre : il n'y avait ni l'arme du crime ni des témoins fiables qui auraient pu éclairer la cour. Et ce qui n'arrangeait rien, C. Abderrazak, le fils du principal accusé, mineur à l'époque des faits, avait avoué avoir commis le crime, et condamné lors d'un premier procès, à 10 ans de réclusion criminelle. Mais pour la partie civile, représentée par la mère de la victime, c'est C. Abed, le père, qui avait envoyé Ghalem ad patres, et tous ceux qui juraient avoir vu Abderrazak le poignarder sont des menteurs qui cherchent à couvrir le véritable assassin. Pour la mère éplorée, la victime est l'objet d'une conspiration d'une bande de buveurs invétérés que les reproches de son fils mettaient en colère.
Les faits tels que rapportés par l'arrêt de renvoi situent le drame le jeudi 12 février 2015 en fin de journée. Dans un premier temps, une altercation oppose K. Ghalem, aux frères B., voisins qui avaient l'habitude de boire à proximité de son domicile. Des habitants du quartier interviennent et séparent les antagonistes. Dans un second temps, le même Ghalem s'accroche avec deux autres frères de la famille M., également coutumiers des soirées arrosées dans le même coin. Là aussi, des voisins interviennent et mettent fin aux hostilités. Les gendarmes sont alertés, mais on ne sait pas s'ils se sont rendus sur place ou non.
Dans un dernier temps, un appel est passé aux mêmes gendarmes qui, cette fois, les informe que le dénommé K. Ghalem est mort au CHU d'Oran des suites d'une blessure au ventre. Les conclusions de l'enquête établissent que C. Abderrazak, 17 ans, a poignardé la victime qui avait battu son père.
Trois mois plus tard, C. Abed, les frères B. et les frères M. comparaissent devant le tribunal criminel d'Oran pour répondre, en ce qui concerne le premier, des chefs d'inculpation de meurtre, et pour les autres, de coups et blessures volontaires. À la barre, C. Abed affirme que le soir du crime, il buvait avec ses amis les frères B. et les frères M. quand la victime est arrivée et a commencé à les insulter. "Il y a eu une bagarre, je suis intervenu pour séparer les antagonistes et la victime m'a donné un coup. J'ai perdu connaissance et quand je me suis réveillé, j'ai vu la victime qui se tenait le ventre." L'accusé jure qu'il n'était pas armé et, donc, qu'il n'a pas tué. "Donc, vous confirmez que c'est votre fils ?" demande le président. Oui, répond le père après une légère hésitation. Transféré de la prison pour témoigner, Abderrazak, 18 ans aujourd'hui, affirme être l'auteur du crime et que son père n'est pas impliqué. Les quatre autres accusés clament tous leur innocence : ils ont assisté à la bagarre, mais ont tenté de calmer les esprits ; non, il n'y avait pas d'arme et non, ils n'ont pas vu qui a tué Ghalem. La mère et les deux frères de la victime témoignent avoir vu, de leurs yeux, Abed poignarder Ghalem alors qu'un voisin jure avoir enlevé l'arme du crime des mains ensanglantées du fils Azzeddine. Pour l'avocat de la partie civile, c'est le père qui est le véritable assassin et la famille a préféré sacrifier le fils qui, mineur, échapperait sans doute au pire. Quant aux autres accusés, ils ont empêché la victime de fuir et se sont ainsi fait complices du meurtre. Le ministère public est de l'avis de la partie civile et requiert la perpétuité pour le principal accusé, et trois ans pour ses complices. Au terme des délibérations, le tribunal prononcera la peine de 10 de réclusion criminelle pour C. Abed et 1 an avec sursis pour le reste des accusés.
S. Ould Ali


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