Résumé : Nawel est surprise de découvrir que Nabil était le propriétaire de l'appartement qu'elle voulait acquérir. Ce dernier est aussi surpris qu'elle. La jeune femme lui dévoile qu'elle ignorait qu'il habitait un quartier aussi chic, du fait qu'ils n'avaient jamais abordé ce sujet. Va-t-elle changer ses projets ? Elle hausse les épaules : -Je ne change pas mes projets. À moins que tu n'y vois un inconvénient. Il la regarde puis revient vers l'agent immobilier qui s'était mis à toussoter : -Je pense que je devrais discuter personnellement avec madame, avant de trancher cette affaire. Néanmoins, vous serez bien sûr informé de notre décision à tous les deux. Nous pourrions signer le contrat de vente aussitôt que nous nous mettrons d'accord sur toutes les formalités. L'homme se lève : -Parfait, Monsieur. Je vais de ce pas vous quitter. Nabil l'accompagne jusqu'à la porte, puis revient vers Nawel : -Quelle coïncidence ! -Moi je suis plutôt surprise par cette coïncidence justement. -Eh bien, disons que c'est un autre signe du destin. -Un signe du destin ? -Oui. Comment peux-tu expliquer la tournure des choses entre nous ? Elle hausse encore les épaules : -Une coïncidence, comme tu le dis. -C'est un peu vite conclu, ne trouves-tu pas ? Elle se lève : -Cet appartement m'a séduite au premier abord. J'ai beaucoup aimé le décor. Je trouve que tu as un goût parfait. Ou est-ce ton ex-femme ? -Non, l'interrompt-il. Tu penses bien que je ne pouvais encore vivre dans un appartement qui m'aurait rappelé un tas de mauvais souvenirs. Non. J'ai déménagé dès que j'ai pu de mon ancienne maison. J'ai tout vendu pour acheter cet appartement et le meubler selon mes goûts. Je suis enchanté que le décor te plaise. -J'aime beaucoup. Tout est parfait. Tu as sûrement quelqu'un qui l'entretient quotidiennement, il n'y a pas un grain de poussière sur les meubles. -J'ai une femme de ménage qui vient deux fois par semaine. J'avoue que je ne suis pas mécontent de son travail. Aussi maniaque que je suis, je n'aime pas trop les agents d'entretien qui font juste acte de présence. Nawel traverse le salon et ouvre la porte de la véranda qui embaumait le jasmin : -Le quartier aussi me plaît beaucoup. Il n'y a rien à dire. Ici, je pense qu'on peut dormir sur ses deux oreilles quant au voisinage. Nabi qui l'avait suivie hoche la tête : -Je peux te le garantir. Il la contemple un moment, puis l'invite à s'asseoir sur une des chaises en rotin disposées autour d'une table. La journée était belle, et le soleil assez chaud. -Nous pourrions continuer notre discussion ici, si cela te dit. Nawel se laisse tomber sur une chaise : -C'est magnifique. Je n'aurais jamais cru tomber aussi rapidement sur un appartement comme le tien, et encore, je connais le propriétaire ! Nabil sourit : -Le hasard fait bien les choses ma chère, n'est-ce pas ? Elle passe la main dans ses cheveux et lance : -Alors, passons aux choses sérieuses. -Je n'attends que ça. Veux-tu devenir ma femme Nawel ? Un peu dépitée par la tournure de la conversation, elle fronce les sourcils : -Je parlais de l'appartement. -Moi aussi. -Je... Nous devrions reparler de ce sujet... -Effectivement lors de notre rendez-vous qui devait avoir lieu... Il jette un coup d'œil à sa montre-bracelet : -Dans deux heures exactement. Mais comme les choses ont pris une autre tournure – qui ne me déplaît pas d'ailleurs – je ne vois pas pourquoi on devrait reporter ce sujet. Alors, veux-tu devenir ma femme Nawel ? Je réitère ma question. Comme elle ne savait quoi répondre, il poursuit : -Je ne te force pas à donner ta réponse tout de suite. Prends le temps de réfléchir mais ne me fais pas languir davantage. -Quels sont tes projets immédiats ? -T'épouser dans les meilleurs délais. (À suivre) Y. H.