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76e partie
Comme un grain de sable
Publié dans Liberté le 31 - 01 - 2016

Résumé : Fayçal repart à la caserne, et Nawel tourne dans la maison comme une folle. Tout était encore imprégné de la présence de cet homme qui la rendait si vulnérable. Karima revint le lendemain et lui reprocha d'avoir mis la maison sens dessus-dessous, mais l'esprit de Nawel était ailleurs. Elle appelle Fayçal et constate que son portable était éteint.
Mais mes doutes seront balayés quelques heures plus tard. Il me contacta lui-même et nous passâmes une bonne partie de la nuit à discuter de tout et de rien.
Des jours et des semaines passent. J'attendais toujours avec impatience une autre permission de Fayçal. Nous nous revîmes plusieurs fois durant d'autres week-ends, et je commençais à trouver tout à fait normal nos rendez-vous et nos retrouvailles chez moi. Les deux années passent enfin. Fayçal reprend son travail à la rédaction. J'étais tellement heureuse de le revoir que je ne quittais presque plus son bureau. Quelquefois pourtant, il me semblait distrait et distant.
Mais je mis cela sur le compte de la routine.
Il avait repris ses anciennes habitudes, fumait beaucoup, sortait le soir et voyait beaucoup de gens. Nous n'avions pas encore reparlé de nos projets, et j'hésitais à aborder le sujet avec lui. Pourquoi ? Je ne pouvais me l'expliquer. Pourtant un jour, n'en pouvant plus, j'ose franchir le pas pour demander :
-Tu penses un peu à nous deux, Fayçal ?
Il releva brusquement la tête et me regarda en face. Nous étions dans son bureau et il me répondit d'une voix hésitante :
-Bien sûr... Mais... (Il m'indique les dossiers posés sur son bureau) tu vois bien que je suis noyé dans le travail, et l'endroit non plus n'est pas propice à une discussion aussi sérieuse.
-Nous pourrions nous voir le week-end si tu veux.
Il secoue la tête :
-Pas ce week-end. Je dois rentrer au bled pour voir la famille. Cela fait un bail que je n'ai revu personne.
-Eh bien alors, touches-en un mot à tes parents sur notre prochain mariage.
Il se met à rire :
-Tu es aussi pressée que ça ?
-Rappelle-toi que tu voulais qu'on franchisse le pas bien avant ton départ pour la caserne.
-Oui. Mais nous ne l'avons pas fait. Et c'est toi qui t'y étais opposée.
-Tu plaisantes ! Il ne restait que quelques jours avant ton départ lorsque tu l'avais suggéré.
-Et maintenant, nous avons toute la vie devant nous pour nous marier.
-Toute la vie ? La jeunesse n'est pas éternelle mon chéri.
Il rit encore :
-La jeunesse est dans l'esprit. N'est-ce pas ce qu'on dit ?
J'allais riposter, lorsqu'il se lève et contourne son bureau pour s'approcher de moi :
-Nawel, ma chérie, nous nous marierons quand cela nous sera possible.
-Que veux-tu dire par là ?
-Eh bien, vois tu, je viens à peine de reprendre mon travail, et je n'ai pas encore l'esprit à faire quoi que ce soit d'autre, après deux années de rupture. Laisse-moi le temps de reprendre pied.
Puis remarquant mon air déçu, il poursuivra sur un ton plus enjôleur :
-Voyons, Nawel, tu ne me fais pas confiance ?
Je baisse les yeux :
-Je pensais que tu m'aimais.
-Tu en doutes ma chérie ? Je suis fou de toi, si tu veux le savoir.
-Alors je ne vois pas l'utilité d'attendre davantage pour unir nos destins.
-Nous allons attendre le temps qu'il faut. Quelques mois peut-être.
-Pourquoi ? Mon appartement est prêt. Nous n'avons qu'à fixer la date du mariage.
Il toussote :
-Tu veux savoir ? Je n'ai pas les moyens d'organiser un mariage en ce moment. Toutes mes économies ont fondu comme neige au soleil durant ces deux dernières années.
-Alors, ce n'est qu'une question d'argent qui risque de retarder notre union ?
-Oui. Et elle n'est pas des moindres. Tu connais nos traditions.
Je tente de reprendre mon calme pour lancer :
-Ce n'est rien. J'ai assez d'économies pour faire face à toutes les dépenses.
-Non !
Il secoue vigoureusement la tête :
-Non, Nawel. Je ne veux rien de toi. Tu as déjà pris les devants pour meubler ton appartement. Cela suffit amplement. Il est de mon devoir maintenant de penser aux autres dépenses. Toi, tu as déjà assez donné.
Je pousse un soupir :
-Ecoute Fayçal. Si ce n'est qu'une question d'argent, on pourra y remédier. Marions-nous sans tambour ni fanfare, comme tu l'avais suggéré auparavant.
Il secoue encore la tête :
-Ce n'est pas possible. Lorsque je t'ai suggéré ça, il y avait une raison de taille, et personne n'aurait trouvé à redire. Mais maintenant, la famille va exiger un mariage en grande pompe. J'étais intriguée par ses réponses. Fayçal me cachait quelque chose. Je tente de pousser plus loin en lui rappelant que je me suis déjà faite sienne, et que mon honneur dépendait maintenant de la régularisation de notre mariage.
Il me donne une tape sur l'épaule :
-Ah ! C'est donc ça qui te préoccupe. Ne t'inquiète pas. Tu es ma femme. Jamais je ne te trahirai.
Je ne pouvais insister davantage. Fayçal quitte le bureau pour se diriger vers la PAO, et je me retrouve seule face à mes appréhensions.
(À suivre)
Y. H.


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