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Entre le marteau et l'enclume
28e partie
Publié dans Liberté le 03 - 04 - 2016

Résumé : L'inconscience de Houria provoquera une tragédie. Alors qu'elle se trouvait à son boulot, sa fille convulse et rend l'âme. La jeune inconsciente appréhende à juste titre la réaction de son mari. Ce dernier, aveuglé par la colère, lui donne la correction de sa vie. Elle tente de se justifier.
Mais Amar n'entendait plus rien. Il prend sa ceinture et se met à frapper sa femme qui criait en se cachant le visage avec ses mains. Elle tente d'échapper à son mari, mais ce dernier, emporté par sa colère et son chagrin, la prend par le bras et se met à lui donner des coups de poing, puis des coup de pied.
Elle s'affale sur le sol et tente de s'accrocher à quelque chose pour se relever. Des voisins réussissent enfin à retenir Amar. Il lâche sa ceinture et se laisse tomber sur le lit en sanglotant. Puis il lance un juron et menace sa femme :
-Je ne veux plus te voir dans cette maison. Plus jamais. Je jure sur tous les saints que tu vas retourner au bled, juste après l'enterrement de la petite.
Elle allait riposter, mais des voisines l'entraînèrent vers le salon qui s'emplissait de minute en minute. Des collègues de Amar étaient accourus, ainsi que des voisins de l'immeuble mitoyen. Une ambulance ramène le corps de la petite Melaaz, qui semblait dormir alors qu'on la mettait sur le grand lit de ses parents.
Amar se met à genoux devant elle et déverse son chagrin. Il interdira à Houria de s'approcher de sa fille. C'était elle la cause du malheur qui leur arrivait et il lui fera payer chèrement la rançon. Le lendemain, on enterra la petite innocente. Il y avait grande foule au cimetière. Des compatriotes compatissaient à la douleur du jeune père, et d'autres amis et collègues assurèrent la famille de leur sympathie.
Deux jours plus tard, Amar prend un billet d'avion pour Houria et la renvoya au bled avec une famille d'émigrés qui s'apprêtait à partir en vacances.
Il garde Meriem et Ghania auprès de lui, et demande à la voisine, qui s'occupait de Ghania, si elle pouvait faire le ménage et la cuisine, moyennant un petit revenu mensuel. La voisine accepte. Il pouvait donc reprendre tranquillement son travail. Les week-ends, il les passait auprès de ses deux filles qui s'amusaient beaucoup en sa compagnie. Meriem qui venait de boucler ses 8 ans comprenait un peu la situation. On lui avait dit que sa petite sœur Melaaz était repartie chez Dieu, qui voulait la garder auprès de Lui, car elle était souffrante. Mais Ghania qui venait tout juste de boucler ses deux années pleurait de temps à autre et réclamait sa mère.
Amar avait beaucoup de mal à la consoler. Il passait parfois toute la nuit à la bercer dans ses bras, ou lui faisait prendre un bain pour la calmer. Elle dormait alors jusqu'au matin, puis la voisine se chargeait de venir l'habiller pour la déposer à la crèche.
Quelques mois passent. Houria ne donnait pas signe de vie. Elle avait repris sa vie au bled, dans la vieille maison de ses parents. Pourtant, un jour, quelqu'un vint apprendre à Amar qu'il venait d'avoir un fils. L'héritier tant attendu est venu agrandir la famille et lui faire oublier la disparition de la petite Melaaz.
Amar demeure bouche bée. Houria ne lui avait pas dit qu'ils attendaient un enfant. Est-ce une omission de sa part, ou bien ne savait-elle pas encore qu'elle était enceinte lorsqu'il l'avait renvoyée au bled ? Six mois s'étaient écoulés depuis le drame de Melaaz. Six mois de peine et de chagrin qu'il a toujours du mal à surmonter. Il demande à son employeur quelques jours de congé, puis se rend dans une agence de voyages pour prendre son billet vers l'Algérie. Il prendra Ghania avec lui, mais Meriem qui était en pleines compositions trimestrielles restera chez leur voisine de palier.
Une journée printanière l'accueille alors qu'il mettait les pieds sur le sol de son pays. Lorsqu'il avait quitté Paris dans la matinée, le ciel était bas et une pluie torrentielle s'abattait sur la ville. Ici tout renaissait après l'hiver. Il aspire une bonne goulée d'air et prend Ghania dans ses bras pour héler un taxi. Quelques heures plus tard, il arrivait dans son village.
Il se rend tout d'abord à la ferme pour déposer ses bagages et se reposer. Ghania avait dormi le long du trajet, mais maintenant elle jouait avec sa peluche et réclamait à manger. Amar fait bouillir des pâtes sur un réchaud. C'était tout ce qui restait dans ses placards. Il aurait pu sortir pour prendre quelques légumes frais de son potager, mais le temps pressait. Il voulait se rendre chez Houria et voir le bébé.
(À suivre) Y. H.


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