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Entre le marteau et l'enclume
24e partie
Publié dans Liberté le 28 - 03 - 2016

Résumé : Déçu par son épouse, Amar pense au divorce, mais ce n'était pas la solution idéale. Houria était encore enceinte. Meriem est livrée à elle-même. Amar prend quelques jours de congé et l'emmène au bled. Les rentes étaient bonnes et il gratifia généreusement les paysans.
Chacun a eu droit à un bénéfice pécuniaire, agrémenté d'un pourcentage sur chaque récolte. Tout le village ne parlait alors que de Amar et de sa générosité. Meriem était heureuse de retrouver quelques anciens camarades de jeu qu'elle ramena à la ferme. Amar leur organisera un goûter, et tout ce petit monde trouvera son compte dans les jeux et autres gâteries.
Après deux semaines d'un repos bien mérité, Amar prend cette fois-ci l'avion pour rentrer à Paris. Il s'était ressourcé et reposé et reprenait espoir. Houria finira par s'assagir, se dit-il. Sa grossesse la rendait vulnérable et irritable, mais il saura l'amadouer.
Cependant il n'en sera rien. À peine avait-il mis les pieds chez lui qu'une scène de ménage éclate entre eux. Houria ne voulait pas sortir de sa chambre prétextant une migraine, alors que Amar voulait voir la petite Ghania. Elle avait fermé la porte à clef comme à ses habitudes lorsqu'elle faisait ses caprices, et le jeune homme sentit sa colère sourdre en lui. Mais il y avait Meriem, et il ne voulait pas qu'elle soit traumatisée par les éclats de voix de sa belle-mère ou par les coups qu'il ne se serait pas empêché d'administrer à cette mégère.
Il a dû alors battre en retraite et prendre son mal en patience. Il mit sa fille au lit et se laissa tomber sur le sofa du salon pour passer la nuit. Mais il ne put fermer l'œil. Il se relèva et prit son paquet de cigarettes et en grilla plusieurs avant de se rendre dans la cuisine pour se préparer un café bien fort. Au petit matin, il entendit la petite Ghania pleurer. Elle avait sûrement faim. Sa mère va donc sortir pour lui préparer son biberon, et il sautera sur l'occasion pour entrer dans la chambre et prendre le bébé dans ses bras. Mais il n'en sera rien. Il entendit plutôt Houria gronder la petite, et cette dernière se tut. À n'en pas douter, elle s'était rendormie. Il pousse un long soupir. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait pour donner une bonne leçon à cette vipère qui était sa propre femme. Hélas ! Il était obligé de subir ses sarcasmes pour éviter les éclats de sa voix orageuse. Houria pouvait ameuter tout le quartier et l'accuser de l'avoir violentée. Elle connaissait pourtant ses opinions sur la question. Il l'avait déjà avertie, à maintes reprises, qu'il n'hésiterait pas à la répudier et à la renvoyer au bled. Mais il y avait ses filles, et ce bébé qui allait naître. De ce fait, Houria avait un rempart qui la protégeait, et profitait de cette situation pour imposer sa dictature.
Il se met à boire son café brûlant à petites gorgées et passe la main dans ses cheveux. Qu'était-il devenu ? Qu'était-il devenu, lui que les gens du village respectaient et citaient en exemple à leurs enfants ? Il avait su braver mille et une tempêtes dans son existence, et maintenant il courbait l'échine devant sa femme. Il eut soudain honte de sa faiblesse. Tellement honte qu'il en eut les larmes aux yeux.
Le jour se lève enfin. Un matin brumeux, comme l'a toujours été le ciel de Paris. Il était temps de réveiller Meriem pour l'accompagner à l'école, puis il se rendra à son travail. Houria pourra enfin sortir de sa chambre et prendre ses aises dans la maison.
Melaaz vint au monde un jour de printemps. À la vue de sa seconde fille, Houria versa des larmes d'amertume et de déception. Elle avait tant espéré la venue d'un garçon. Elle voulait démontrer à son mari et à son entourage qu'elle n'était pas une incapable. Mais Dieu en avait décidé autrement. À peine relevée de ses couches, la jeune femme met Ghania à la crèche et tente d'occuper autrement ses journées. Des psychologues avaient conseillé à Amar de la laisser faire ses quatre volontés pour retrouver son équilibre psychologique. Amar se met à rire. Houria avait toujours eu la latitude de faire ses quatre volontés. Surtout ces dernières années. Pour démontrer qu'il n'était pas un sans-cœur, il tente de discuter avec elle le plus calmement possible. Lui n'était pas du tout mécontent d'avoir une troisième fille. Melaaz était encore plus belle que Ghania, et surtout elle était en excellente santé. Houria avait-elle pensé à toutes ces jeunes mamans, qui mettent au monde des enfants atteints de malformations ou d'une terrible maladie ? Ces femmes auraient sûrement préféré avoir une fille aussi bien constituée que Melaaz, que d'avoir à supporter les "tares physiques" qui étaient le lot de leur progéniture.
Mais son épouse n'écoutait plus personne et n'entendait aucun raisonnement. Chaque jour, elle mettait son bébé dans un landau et partait pour de longues promenades à travers les rues de la capitale française. Maintenant, elle parlait assez bien la langue de Molière et avait découvert que, derrière les murs de la cité HLM où elle habitait, il y avait un monde de sons et de lumières qui éblouissait les plus réticents. Désormais, elle ne ratait aucune journée pour se ruer dans les magasins où on lui avait dit qu'elle allait trouver tout ce dont elle avait besoin et même plus.
(À suivre) Y. H.


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