Le désormais ex-sélectionneur national, Christian Gourcuff, a fait une sortie médiatique... En France bien sûr, deux jours seulement après avoir été «liquidé» par la Fédération algérienne de football. Cette dernière s'est «débarrassée» d'un technicien qui n'avait plus l'envie de travailler en Algérie pour des raisons tout simplement égoïstes. Il a estimé qu'il perdait du temps avec la sélection algérienne. Les propos de Gourcuff dans l'interview accordée hier au journal L'Equipe prouvent qu'il cherchait tout simplement ses intérêts au détriment d'une nation qui lui avait ouvert les bras pour l'extirper de l'anonymat. D'ailleurs, qui connaissait Gourcuff, à part sa Bretagne et le FC Lorient, il y a à peine deux ans ? L'Algérie lui avait offert une chance de grandir, mais lui, il le lui a très mal rendu. Une chose est sûre, l'Algérie n'a rien perdu à son départ, sauf peut-être deux années en sa compagnie. Au contraire, elle aura tout à gagner et c'est aux responsables du football national de bien étudier les prochaines pistes afin de ne pas tomber dans le piège des bides, comme celui de Christian Gourcuff. Dans la dernière intervention de l'ex-coach des Verts, on s'aperçoit qu'il avait énormément sous-estimé la grosse mission qu'on lui avait confiée, à savoir diriger une sélection nationale, qui venait tout juste de sortir d'un grand Mondial. "Quand j'y suis allé, c'était pour m'occuper de l'équipe nationale, qui était la priorité, mais aussi impulser une politique technique globale pour aider au développement du football algérien. Ce que j'avais fait à Lorient, j'avais pour ambition de le définir au niveau d'une fédération", a-t-il indiqué, mais sa grossière erreur, c'est qu'il avait comparé le travail qu'il avait effectué à Lorient, une bourgade entière qui ne remplirait même pas le stade du 5-Juillet, à ce qu'il devait faire en sélection algérienne. Le Breton a poursuivi son récit en décrivant sa vie à Alger en affirmant, pourtant, que tout s'est "globalement bien passé". Mais il a indiqué que la CAN était un intermède négatif pour lui après ne pas avoir réussi à remporter la CAN. Mais ce qui n'est pas compréhensible dans les propos de Gourcuff, c'est le fait de parler d'un travail mené sur la formation. Il a souligné que "ce volet ne s'est jamais mis en place", car tout simplement il n'a rien fait pour l'entamer, arguant qu'"il y avait des paramètres qui ne permettaient pas de le mettre en place sur le plan technique et politique. Au niveau des clubs, c'est très compliqué. J'ai découvert un environnement violent dans les stades ou encore l'absence de formation dans les clubs ? On faisait également des réunions avec les entraîneurs de D1, mais la moitié n'était plus en poste quinze jours après", avait-il souligné sauf que les réunions organisées par Gourcuff ne dépassaient pas les doigts d'une main, depuis sa prise en main de ce projet. Pour justifier sa décision de quitter le navire, Gourcuff n'a pas eu le courage d'évoquer son incapacité de gérer une mission pareille. Il a parlé de "dégradation dans l'environnement de l'équipe nationale", alors qu'il avait tout les moyens pour lui, tout en affirmant que "ce n'est pas un problème de pression". Pourtant, il avait craqué à la moindre critique de la presse algérienne, après la défaite face à la Guinée au mois d'octobre dernier. "Il y a eu des trucs complètement aberrants au niveau médiatique. La presse et le vice, ça compose un drôle de cocktail même si ce n'est pas spécifique à l'Algérie. De manière générale, je ne me retrouvais pas du tout dans ce contexte. Je me sentais en décalage. En automne dernier, il y a eu une forme de rupture", avait-il dit alors que tout le monde était d'accord à dire que les journalistes algériens n'ont pas été très durs avec lui après les piètres prestations d'une équipe composée de joueurs, comme Brahimi, Feghouli, Slimani, Mahrez... et autres Soudani et Taïder. L'ex-sélectionneur national a parlé de violence dans les stades, mais cela n'est pas un argument valable puisque tous les matches de la sélection, à l'exception des sifflets du 5-Juillet pour les deux matches d'octobre 2015, se déroulaient dans des stades en liesse et dans une ambiance qu'il n'avait jamais vécue dans ses passages footballistiques. Malik A.