C'est une première dans les annales de la wilaya déléguée de Bir Mourad Raïs, elle a requis d'importantes ressources humaines et logistiques pour extraire des tonnes de gravats jetés pêle-mêle près des talus de la rocade d'Oued El-Kerma. Tous les EPIC de la wilaya d'Alger ont répondu à l'appel pour l'opération de nettoyage de la RN1 qui relie Bir Mourad Raïs au lieudit Oued El-Kerma. L'opération dite "nettoyage non-stop" a permis d'extraire 600 t de gravats jetés pêle-mêle près des talus de la rocade d'Oued El-Kerma. Outre cela, il y a eu le désherbage d'énormes fagots de mauvaises herbes ôtées sur le talus attenant à la rocade d'Oued Ouchayah. "L'opération que l'on doit au wali délégué de la circonscription administrative de Bir Mourad Raïs a requis d'importantes ressources humaines et logistiques qui ont eu à intervenir, chacun dans l'activité qui est la sienne, notamment à l'avoisinante zone d'activités ainsi qu'à la cité Afaq d'El-Kerma et aux 2100 logements érigés sur les Djenayen (jardins) S'fari. Les cités Aadl ne sont pas en reste, notamment celles de Aïn Melha et des 1500-Logements. Par ailleurs, le planning d'intervention s'échelonne, à l'heure qu'il est, aux cités Belhadj-Bouchaïb et Ibn Khaldoun. Et de là, l'opération s'étalera au lieudit Safsafa, mitoyenne de Birkhadem. Dans un autre lieu, le désherbage et l'élagage d'arbres est en cours également au lieudit Sidi Megnouche et Sonelgaz II, pour s'étaler ensuite jusqu'au boulevard Mohamed-Boudiaf, où l'essentiel de l'opération d'hygiène est axé sur l'évacuation des décombres des sites d'anciens méga-bidonvilles de Hay Erremli et de Aïn Melha", a déclaré Ould Beziou Saïd, vice-président chargé de l'environnement à l'APC de Gué de Constantine. Ceci étant, l'acte dit "nettoyage non-stop", qui est une première dans les annales de la wilaya déléguée de Bir Mourad Raïs, n'est pas l'apanage unique de Gué de Constantine. Loin s'en faut, puisque l'opération concerne aussi les communes de Birkhadem, Saoula et Hydra où, paraît-il, il y a tant à faire au chapitre de l'hygiène. À noter que l'initiative du wali délégué à la circonscription administrative de Bir Mourad Raïs obéit à l'instruction de Abdelkader Zoukh, le wali d'Alger, qui stipulait, on s'en souvient, d'élargir le champ d'intervention, sinon octroyer encore plus de prérogatives aux walis délégués, à l'issue de sa visite dans les communes de Gué de Constantine, Birkhadem, Saoula, Hydra et Bir Mourad Raïs en date 28 janvier 2014. Enfourchant son cheval de bataille qui est l'hygiène, le wali d'Alger avait renouvelé l'exigence d'une collecte constante et veillé à ce que des rotations de camions à benne tasseuse soient fidèles aux horaires de ramassage d'immondices ménagers. Seulement, ce n'est pas du tout l'avis du citoyen lequel se plaint d'insuffisances d'ailleurs criantes, du fait que l'Etat a financé une flotte de camions à bennes tasseuses pour l'ensemble des bureaux d'hygiène des communes, à l'effet qu'ils s'acquittent convenablement de leur tâche. Or, ce n'est pas le cas, d'où le coup de gueule de Zoukh qui disait : "Tâchez d'être à la hauteur de vos tâches, quitte à augmenter le nombre d'éboueurs et à renforcer vos parcs roulants de nettoyage." Du reste, devant l'état peu reluisant des quartiers de banlieue d'Alger, le wali avait formulé le vœu de parvenir un jour aux normes internationales en matière de propreté. Mais il y a toute une distance entre le vœu et l'acte. Et pour cause, ce n'est sûrement pas demain la veille qu'Alger sera au niveau des pays dits pilotes au plan de l'hygiène, quand bien même les autorités auraient les moyens sonnants et trébuchants de leur démarche. Et pour cause, acquérir des bennes tasseuses, c'est bien ! Mais réapprendre au citoyen de demain l'abécédaire de l'hygiène, c'est encore mieux. Certes, il est vrai que l'idée est généreuse, pour peu que les consignes du wali d'Alger soient suivies d'effet. N'avait-il pas insisté, entre autres, sur l'impérieux besoin de communication entre les élus municipaux et les commis de l'Etat membres des commissions ad hoc de la wilaya d'Alger ? Apparemment ce n'est pas le cas, du fait que, selon quelques indiscrétions, "on n'en est pas encore à l'échange d'informations et à la réciprocité dans la collaboration entre nos élus et le siège de la wilaya, sis à l'avenue Asselah-Hocine". Et dire que ce n'était qu'à cette condition que l'on devait résoudre les difficultés du citoyen, disait le wali d'Alger, alors que le citoyen ne demande qu'à juger sur pièce. Louhal N.