Liberté : Quelle analyse faites-vous du match ? Ali Fergani : C'est un bon test, surtout avant la prochaine rencontre officielle contre le Rwanda. Je suis satisfait, voire surpris, du rendement de mes joueurs. Nous avons réalisé une belle prestation sur une pelouse impraticable. Nous étions, tout simplement, supérieurs à notre adversaire, notamment en première mi-temps, pendant laquelle nous avons imposé notre domination sur le Burkina-Faso. Durant cette première période, où nous avons marqué deux buts, nous avons développé un beau jeu basé sur les ailes. J'étais également très réjoui par l'esprit de solidarité entre les joueurs sur le terrain. Même quand on perd la balle, j'ai constaté que mes éléments continuaient à se battre pour la récupérer. Mais, en seconde période, les Verts ont baissé leur rythme… Effectivement, nous n'avons pas pu maintenir la cadence en deuxième mi-temps. D'ailleurs, cette baisse de régime a donné l'occasion à l'adversaire de passer à l'attaque. Le Burkina-Faso s'est créé des occasions de but. On en a failli encaisser. Néanmoins, mes joueurs ont bien réagi, en parvenant à ajouter un troisième but libérateur. Nous avons encore du travail à faire. Toujours est-il que cette victoire va libérer les joueurs psychologiquement. Qu'en pensez-vous ? L'objectif de cette rencontre était de renouer avec le succès et réapprendre aux joueurs à gagner. Chose faite et c'est tant mieux pour nous. C'est très important pour mes joueurs d'avoir gagné ce match qui va certainement les libérer moralement, et ce, à un mois du match capital contre le Rwanda. À ce propos, je dirais également que tous les matches des éliminatoires de la CAN 2006 sont importants. Il faudra donc rester concentrés et continuer à travailler pour atteindre nos objectifs. Comment avez-vous trouvé cette équipe du Burkina-Faso ? C'est une bonne équipe dont les joueurs jouissent d'un gabarit important. C'était bien de se mesurer avec le Burkina-Faso. Actuellement, en Afrique, il n'y a plus de nations fortes et d'autres faibles. En deuxième mi-temps, l'adversaire nous a posé quelques problèmes, mais nous avons réussi à trouver les solutions pour lui en ajouter un but. Après cette victoire, peut-on dire que le match du Rwanda élirait domicile dans ce stade ? On n'a pas encore tranché cette question. On pourrait jouer au stade du 5-Juillet, comme il est probable d'opter pour l'enceinte de Zabana, à Oran. Nous avons encore du temps devant nous pour y réfléchir. Revenant un peu au volet de l'effectif. Nous avons remarqué que vous avez aligné Gaouaoui, alors que Mezaïr a été laissé aux banquettes. Pourquoi ? C'est le choix de l'entraîneur. Il faut savoir aussi que Mezaïr va jouer demain (jeudi dernier, ndlr) un match avec son équipe, le CRB, tandis que Gaouaoui, son club est au repos. Et pour le match contre le Rwanda, le 27 mars prochain, comptez-vous maintenir le même groupe ? Il est inutile d'opérer des changements sur ce groupe. Comme je l'ai dit auparavant, je voudrais bien travailler avec les joueurs que nous connaissons déjà. Mais en football, il y a des impondérables. Pour preuve, nous n'avons pas pu aligner aujourd'hui Antar Yahia qui souffrait d'une blessure juste à la veille du match. Je cite, en outre, le cas de Belloufa qui a dû faire l'impasse sur cette empoignade, à cause d'une blessure contractée en championnat belge. K. Y.
