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De la liberté à la prérogative... de blâmer
Publié dans Liberté le 13 - 02 - 2005

“Quelle chance, ô père, tu as brisé la cruche, mais personne ne s'en est pris à toi !” Ce proverbe national peut convenir au privilège du blâme dont jouissent aujourd'hui nos seuls responsables.
Le dernier en date à en avoir usé n'est autre que le ministre des finances. Dans un contexte où son rôle devait, de notre point de vue, consister à promouvoir l'environnement de l'entreprise en Algérie. Devant une délégation du Medef, Benachenou s'est laissé aller à s'offusquer de l'existence d'“escrocs” dans le pays et qui, par leurs agissements, gênent son développement.
On se souvient que le président de la République a déclaré qu'entre autres reproches qu'il adresse à la presse, celui d'attenter à la crédibilité du pays à l'étranger. C'est justement sur le registre de la déontologie des acteurs de la vie publique que la presse est régulièrement prise à partie et sa déontologie réfutée par les pouvoirs publics.
Le propos n'est pas de discuter à un ministre son droit à dénoncer les pillards et aigrefins qui sévissent dans les institutions politiques, administratives ou économiques même si, d'une part, une autorité n'a pas vocation à s'exprimer à demi-mot, mais à être explicite dans son message et, d'autre part, la circonstance n'était peut-être pas la plus appropriée. Le verbe même pertinent doit convenir au contexte. Il est plutôt question de revendiquer la démocratisation de ce droit à l'expression sur les fléaux qui hypothèquent le développement économique et politique du pays.
D'ailleurs, cette disparité en termes de liberté de ton est tellement réelle que les journalistes présents à la réunion n'ont pas relevé l'inadéquation de la déclaration avec l'objectif du discours ministériel. L'argument ne devait pas être très encourageant pour les partenaires économiques potentiels venus de France pour s'enquérir des mesures d'accueil conçues pour les rassurer. Notre grand argentier, en plus de les mettre en garde contre les filous qui parasitent notre économie, les responsabilisait sur les pertes de change dues aux écarts entre la parité dollar-euro et le système de facturation de notre commerce international.
N'est-ce pas plutôt des avantages qu'ils auraient à investir dans notre pays que ces illustres invités devaient être entretenus ?
Ou bien Benachenhou avait-il si peu à dire sur la réforme des banques, l'aménagement de la fiscalité, les garanties juridiques qu'attendent les candidats à l'investissement dans notre pays ?
À moins qu'à force de bâillonner la presse, le pouvoir ne se soit rendu compte qu'il ne lui reste qu'à prendre en charge la fonction de la critique.
Et puisque, désormais, nous n'avons plus que le droit de dire que tout va bien. Au moins qu'on ne nous contredise pas. En faisant les reproches que la presse n'a plus le droit de faire, on lui ôte sa liberté, mais on nous prend aussi notre métier.
M. H.


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