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72e partie
Entre le marteau et l'enclume
Publié dans Liberté le 05 - 06 - 2016

Résumé : On ramène Meriem à la maison où elle est prise en charge par Taos qui veillait sur elle. Houria avait refusé de déposer plainte. Vigilante, Taos donne une autre version de l'accident et met de ce fait terme aux spéculations du voisinage.
Taos était donc chargée de faire face à toutes les corvées, et surtout aux insinuations à peine voilées des femmes du village. Cependant, comme elle avait du caractère, on l'écoutait volontiers, et elle eut vite fait de remettre les pendules à l'heure.
Omar et Hakim de leur côté tentaient de mettre du baume sur les blessures tant physiques que psychiques de leur amie.
Ils passaient de longues heures chaque soir à son chevet, lui lisaient des histoires, lui racontaient ce qui se passait au village, et surtout ne faisaient jamais allusion à ce qui lui était arrivé.
Hakim était le plus sensible et le plus triste des deux. Il ne quittait jamais la maison sans lui demander s'il pouvait faire quelque chose qui pourrait la soulager et accélérer sa guérison Meriem ébauchait alors un sourire triste et secouait la tête.
Parfois, lorsqu'elle se retrouvait seule, elle laissait libre cours à son chagrin et versait de chaudes larmes.
Elle repensait à son père qui se trouvait à Paris et qui devait attendre son retour.
Elle savait par Taos qu'on l'avait prévenu sur la prolongation de ses vacances. Va-t-il les croire ? Il était trop intelligent pour se contenter de ces "absurdes" explications, alors qu'il savait que sa fille attachait une grande importance à ses études et n'aimait pas rater ses cours, d'autant plus qu'elle préparait son bac. Comment va-t-elle donc lui expliquer ce brusque engouement pour ces vacances au bled ? Elle se posait ces questions et tentait d'anticiper celles de son paternel afin de préparer des réponses logiques. Surtout qu'il n'apprenne rien sur ce qui s'était réellement passé, car à n'en pas douter, il tuerait Houria. Que vont-ils alors devenir, elle-même et le petit Aïssa ?
Ce dernier s'attachait à elle et passait beaucoup de temps à courir et à jouer près d'elle. Mais lorsqu'il y a du monde, Houria qui craignait le mauvais œil le retenait dans sa chambre.
Deux semaines passent. Meriem se sentait un peu mieux et se levait pour faire quelques pas dans la maison. Ses cicatrices se refermaient, et sa jambe la faisait moins souffrir. Son épaule se remettait en place. Elle était redescendue à la polyclinique pour revoir le médecin, qui lui assura que dans quelques jours elle pourra rentrer en France sans trop de mal.
Daouia et Taos qui l'avaient accompagnée poussèrent un soupir de soulagement lorsqu'elle leur a appris qu'elle pouvait enfin penser à son retour. Mais sans vouloir trop le faire paraître, Taos était sérieusement inquiète pour elle.
Une fille qui avait subi l'humiliation d'un viol ne se remettrait pas aussi rapidement de ses blessures morales. Elle passe une main protectrice sur son épaule et l'exhorte à remonter dans la charrette conduite par Ali, afin de rentrer à la maison. Houria les attendait au portail de la ferme. Elle remarque l'air anxieux de Taos, mais n'ose pas poser trop de questions devant Daouia, qu'elle ne portait pas dans son cœur et qu'elle n'aimait pas voir dans la maison, sauf dans des cas exceptionnels, comme aujourd'hui. Taos lui avait fait appel pour l'accompagner à la polyclinique dans la charrette de Ali. Daouia prend immédiatement congé et rentre avec son mari, alors que Meriem, appuyée au bras de Taos, s'allonge sur le canapé du salon. Houria met ses mains sur les hanches et demande :
-Alors ? Qu'a dit le médecin ?
-Rien. Il trouve que Meriem se remet, mais qu'elle est encore trop faible pour voyager.
-Trop faible ? Ma foi, je trouve qu'elle a meilleure mine ces derniers temps. Son appétit est revenu, et elle ne semble pas du tout malade.
Taos secoue la tête :
-Meriem ne souffre pas que de blessures physiques.
Houria hausse les épaules :
-Allons donc ! À son âge, on oublie vite.
-Pas dans son cas. Un fille atteinte dans sa chair et dans son honneur est traumatisée à vie.
(À suivre)
Y. H.


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