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71e partie
Entre le marteau et l'enclume
Publié dans Liberté le 04 - 06 - 2016

Résumé : Meriem souffre atrocement de ses blessures. Le médecin tente de lui faire faire quelques pas. Elle pousse un cri. Son genou droit lui faisait atrocement mal. Taos accourt à son secours, mais Houria la sermonne. On interroge enfin le toubib sur l'état général de la jeune fille.
Le médecin hoche la tête
-Pas trop mal pour une fille qui a passé la nuit en pleine nature. Cependant, je dois vous avertir qu'elle est encore sous le choc de son agression, et son état psychologique n'est pas au top.
Meriem étouffe un sanglot. Taos lui entoure le épaules :
-Ne pleure pas ma chère enfant. Ce que tu viens de subir ne sera plus qu'un mauvais souvenir dans quelques jours.
-Je veux rentrer à la maison.
-Mais bien sûr ma chérie, nous sommes justement ici pour cette raison. Nous allons t'emmener tout de suite avec nous. Hakim, veux-tu aider Meriem à marcher jusqu'à l'extérieur ?
Le jeune homme s'avance pour mettre un bras autour de la taille de la jeune fille, qui clopinait sur sa jambe en s'accrochant à sa béquille.
-Là, ça ira mieux dans quelques jours Meriem. N'aie pas peur, nous sommes tous là.
Il réussit à la faire marcher jusqu'à la carriole garée juste à l'entrée, et l'aide à monter avant de la couvrir avec une chaude couverture. Meriem frissonnait. Taos s'assoit près d'elle et l'exhorte à mettre sa tête sur ses genoux. Houria était encore avec le médecin. Hakim retourne à l'intérieur de la polyclinique pour l'appeler. Comme elle était inculte, elle ne savait pas s'il fallait signer les papiers qu'on lui présentait ou les refuser. Le jeune homme lui explique les procédures administratives. La mort dans l'âme, Houria accepte enfin de mettre l'empreinte de son pouce pour les documents et tire Hakim par le bras pour lui demander si cela n'allait pas lui porter préjudice.
-Non ma tante. Bien au contraire, lui répondit-il. Ces papiers sont la preuve la plus officielle de l'admission de Meriem dans cet établissement. On devrait aussi garder le rapport médical et le certificat d'incapacité qui nous serviront si une plainte est déposée.
-Une plainte ? Tu parles encore de plainte ? Je ne veux pas déposer plainte. Tu en connais les raisons jeune homme.
-Mais ma tante, Meriem aurait pu mourir.
Elle hausse les épaules :
-Elle n'est pas morte. Tu le vois bien. Pourquoi veux-tu dramatiser les choses ? Dans quelques jours, elle sera sur pied et pourra rentrer chez son père. Elle n'est là que pour quelques semaines. Tu le sais bien.
Hakim pousse un soupir. Si cela ne dépendait que de lui, il n'aurait pas hésité à se rendre dans l'immédiat au commissariat le plus proche. Les gens du village appréhendaient tout ce qui se rapportait à la police et à l'administration. C'est pour cela que lorsqu'on avait découvert Meriem, personne n'avait jugé opportun d'alerter les autorités. Mais maintenant qu'il y avait ces papiers qui confirmaient l'agression et le viol dont avait été victime Meriem, il aurait aimé qu'on ouvre une enquête afin de retrouver l'agresseur et de lui faire payer ses actes. Pauvre Meriem. Si innocente et déjà blessée dans son corps et son âme !
Le ciel se couvrait de nouveau et devenait de plus en plus bas. Une nouvelle tempête de neige se profilait. Houria monte dans la carriole, et le jeune homme s'empresse de reprendre les rênes.
Une semaine passe. Meriem se remettait de ses blessures physiques, mais n'arrivait pas à surmonter le choc psychologique Depuis sa triste aventure dans la clairière, des cauchemars peuplaient ses nuits. Taos qui ne la quittait plus d'une semelle et dormait près d'elle dans la même chambre, se levait souvent pour la réveiller, la prendre dans ses bras et la bercer jusqu'à ce qu'elle se rendorme.
Ne voulant pas alerter Amar, qui devait s'inquiéter du séjour prolongé de sa fille, Taos avait chargé un émigré de lui dire que la jeune fille se plaisait tellement au village qu'elle avait décidé de rester encore quelques jours. Personne ou presque ne savait réellement ce qui c'était passé. Taos, en fine psychologue, s'était empressée d'apprendre à tous les curieux que Meriem avait glissé dans la nage et s'était évanouie. Et que, excepté quelques blessures sans gravité, elle allait très bien. Des voisines étaient revenues plusieurs fois prendre de ses nouvelles. Mais Taos veillait au grain et ne les laissait jamais seules avec Meriem. Cette dernière d'ailleurs n'aimait pas trop s'attarder sur le sujet de son "accident" et donnait la même réponse à tous : elle avait eu le malheur de sortir au crépuscule pour acheter des médicaments pour son frère et avait glissé dans la neige. Taos enclenchait alors sur une anecdote similaire. Combien de villageois avaient-ils eu à glisser dans la neige durant la saison hivernale ? N'est-ce pas que c'était très courant lorsque les journées deviennent très courtes et surtout quand les pentes "poudreuses" ne facilitent pas les déplacements.
Les voisines compatissantes hochaient la tête et quittaient enfin les lieux en souhaitant un prompt rétablissement à Meriem.
Houria ne recevait personne. Elle se cloitrait dans sa chambre et trouvait comme prétexte son fils Aïssa, qui souffrait encore de son otite et aussi de quelques coliques.
(À suivre)
Y. H.


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