L'écrivain Yasmina Khadra a affiché sa satisfaction jeudi quant à sa présence à Oran où il a dédicacé ses ouvrages et échangé avec son public venu en grand nombre à la nouvelle librairie de la mosquée Abdelhamid Ibn Badis. Organisée par Dar el izza wel Karama lil kitab, la rencontre a drainé beaucoup de lectrices et de lecteurs, heureux de voir leur auteur favori pour la première fois. Invité à faire une déclaration à la presse, l'écrivain a avoué avec son franc parler habituel "qu'il se trouve en Algérie pour montrer que nous sommes toujours ici". Concernant la dernière sortie médiatique de l'auteur Boualem Sansal, Yasmina Khadra a botté en touche, affirmant que "je n'ai pas pour habitude de parler en mal des écrivains algériens". Le laconique point de presse aura eu le mérite de faire dire à l'écrivain qu'il s'est porté candidat à la présidentielle en 2014 (au forum de Liberté-ndlr) « pour dire non ! ». Il soulignera dans ce contexte l'attachement de ses 10 millions de lecteurs qui ont lu ses 15 livres dédiés à l'Algérie. L'auteur de Ce que le jour doit à la nuit a également abordé le projet d'écriture d'un nouvel ouvrage "entièrement consacré à l'amour". L'écrivain à succès a donné, à ce sujet, davantage de détails citant notamment la capitale cubaine La Havane où se déroule la trame de ce nouveau roman qui sera édité le 18 août 2016 en France et le 1er septembre 2016 aux éditions Casbah à Alger. "C'est une belle histoire d'amour pour faire sortir les gens du cauchemar de la terreur et décomplexer le monde". Yasmina Khadra aura, par ailleurs, des griefs acerbes à l'encontre du réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb pour son long métrage de fiction La route d'Istanbul qui a remporté le Prix du meilleur scénario au 19e Festival du cinéma africain de Khourigba (Maroc) le 25 juillet. Co-scénariste du film, Yasmina Khadra a déploré la transformation de son scénario. "Bouchareb a donné un exemple vivant aux Algériens qui n'ont que de la détestation de soi", a-t-il déploré, indiquant au passage qu'il n'a pas aimé le film. K. Reguieg-Issaad
