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L'Algérie régresse encore
Indice de perception de la corruption dans le secteur public de Transparency international
Publié dans Liberté le 26 - 01 - 2017

Transparency International relève que "la corruption et l'inégalité se nourrissent l'une de l'autre, créant un cercle vicieux entre la corruption, la distribution inégale du pouvoir dans la société et la répartition inégale de la richesse".
C'est un indice qui doit probablement avoir l'effet d'une douche écossaise pour les autorités : au lendemain d'une journée d'étude sur "les conflits d'intérêts et la corruption", organisée par l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC) à l'adresse des points focaux de l'Organe, désignés au niveau des administrations centrales, en perspective du deuxième cycle d'examen par les pairs sur l'application effective de la convention des Nations unies contre la corruption par l'Algérie prévu l'année prochaine, l'ONG Transparency international (TI) vient rappeler à l'Algérie qu'elle demeure l'un des pays les plus touchés par la corruption au monde.
Dans l'Indice de perception de la corruption dans le secteur public (IPC) 2016 publié hier par cette ONG, l'Algérie arrive à la peu reluisante 108e place sur 176 pays notés. Elle recule ainsi de 20 places par rapport au classement de 2015. Elle est à la 19e place en Afrique et à la 10e dans la région du Maghreb et Moyen-Orient (Mena). Comparée à ses voisins du Maghreb, l'Algérie arrive loin derrière la Tunisie (75), tandis que le Maroc pointe à la 90e place.
Ce nouveau classement vient confirmer, de nouveau, la propagation de la corruption en Algérie au fil des ans. En 2014, l'Algérie était classée à la 100e place ; en 2013 à la 94e place ; en 2012 à 105e place et en 2011 et 2010 à la 112e place. "Le score et le classement désastreux de l'Algérie en 2016 — une énorme marche arrière — illustrent, on ne peut mieux, non seulement l'absence de volonté politique à lutter contre la corruption, mais plus grave, ce score et ce classement sont le résultat de la politique de fuite en avant du pouvoir en place", a estimé, hier, l'Association algérienne de lutte contre la corruption.
"Pour ce dernier (le pouvoir, ndlr), c'est la lutte contre la corruption qui est l'ennemi à abattre", ayant fait de la corruption son fonds de commerce pour se maintenir à n'importe quel prix. "Pour preuve supplémentaire, la multitude d'organisations et d'institutions gouvernementales ayant en charge officiellement la prévention et la lutte contre la corruption, mais toutes frappées d'inertie, inefficaces et aux abonnés absents, obsolètes et périmées : Cour des comptes, Organe national de prévention et de lutte contre la corruption, Inspection générale des finances, Office central de répression de la corruption, Cellule de traitement du renseignement financier, Pôles judiciaires spécialisés dans la lutte contre la délinquance économique et financière, etc.", ajoute cette ONG, dirigée par Djilali Hadjadj, dans un communiqué rendu public.
Comme pour alléguer de l'absence de volonté chez les autorités pour mener une lutte implacable contre la corruption, devenue un problème de sécurité nationale, il évoque le peu de cas qu'elles font des lanceurs d'alerte. "Oui, pour le pouvoir en place, l'ennemi, c'est la lutte contre la corruption ; sinon, comment expliquer que les lanceurs d'alerte et les dénonciateurs de la corruption font systématiquement l'objet de toutes sortes de représailles et de mesures arbitraires et illégales pouvant aller jusqu'à l'emprisonnement abusif ?! Sinon, comment expliquer aussi que la loi du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption soit aussi mauvaise et inappliquée ?", se demande l'ONG qui estime, par ailleurs, que "ces très mauvais score et classement de l'Algérie en 2016 sont aussi le reflet d'une justice non indépendante, injuste, incompétente et n'obéissant qu'aux ordres de l'Exécutif".
Dans son analyse, Transparency International relève que "la corruption et l'inégalité se nourrissent l'une de l'autre, créant un cercle vicieux entre la corruption, la distribution inégale du pouvoir dans la société et la répartition inégale de la richesse". "Comme l'a mis en évidence l'affaire des Panama Papers, il est encore trop facile pour les riches et les puissants d'exploiter l'opacité du système financier mondial afin de s'enrichir au détriment du bien public", note-t-elle. "Dans de trop nombreux pays, les besoins les plus élémentaires des citoyens ne sont pas satisfaits et ces derniers se couchent tous les soirs le ventre vide à cause de la corruption, alors que les puissants et les corrompus jouissent d'un mode de vie somptueux en toute impunité", a déclaré José Ugaz, président de TI, ajoutant que "dans les pays dirigés par des leaders populistes ou autocrates, nous constatons souvent des démocraties en déclin et des tentatives inquiétantes de réprimer la société civile, de limiter la liberté de la presse et d'affaiblir l'indépendance du pouvoir judiciaire". "Au lieu de s'attaquer au capitalisme de connivence, ces leaders installent généralement des formes de systèmes corrompus qui sont encore pires", juge-t-il, avant d'appeler à une lutte urgente contre la corruption.
L'indice 2016 note 176 pays (168 en 2015) et territoires de 0 (extrêmement corrompu) à 100 (extrêmement intègre), selon les niveaux de corruption perçus dans le secteur public. Il utilise les données de 12 enquêtes portant sur des facteurs tels que l'application des lois anti-corruption, l'accès à l'information et les conflits d'intérêts. Et, comme toujours, les pays scandinaves demeurent les mieux notés dans la gouvernance et la transparence.
Karim K.


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