Abdallah Ghoulamallah a r�uni, hier, les imams de la capitale pour d�noncer les attentats du 11 avril. Le Haut-Conseil scientifique de la wilaya d�Alger, instance d�pendant du minist�re des Affaires religieuses, a jug� anti-religieux le recours aux kamikazes. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Cette rencontre, qui s�est tenue hier matin � la Maison de l�imam de Mohammadia, �tait pr�sid�e par le ministre des Affaires religieuses. Abdallah Ghoulamallah a fermement d�nonc� les attentats kamikazes du mercredi 11 avril. �Ces actes qui ont vis� les institutions de l�Etat et d�innocents citoyens sont les pires des crimes�, notera le ministre. Ces attentats kamikazes sont, selon lui, des actes contraires aux principes de l�Islam. �Au moment de l�explosion, le gouvernement �tait r�uni en Conseil pour pr�parer la prochaine session du hadj. Pensez-vous qu�un gouvernement impie se serait pench� sur un tel dossier ? Cette vision d�apostasie, d�int�grisme et de destruction n�a pas �t� cr��e en Alg�rie. Elle est �trang�re � notre pays. Ils contestent les textes sacr�s en pr�sentant des �crits d�un autre �ge�, dira-t-il. Pour le ministre des Affaires religieuses, ces actes sont le r�sultat �d�un certain discours import� en 1975�. �Cette maladie a frapp� notre jeunesse et l�a d�vi�e de sa religion�. Abdallah Ghoulamallah, qui faisait allusion aux pr�ceptes religieux �import�s� du Moyen-Orient, a cependant estim� que les imams alg�riens ont �t� �les premi�res victimes du terrorisme�. �Ils ont �t� exclus des mosqu�es par des personnes �trang�res qui ont utilis� les minbars comme tribune pour semer la terreur dans la soci�t�. 96 imams et muezzins ont �t� assassin�s et certains disent aujourd�hui encore que le terrorisme est sorti des mosqu�es alors que les mosqu�es ont �t� les premiers lieux � subir les affres du terrorisme. Le ministre des Affaires religieuses a �galement accus� les pays occidentaux, notamment la France et l�Angleterre, d�avoir manipul� les terroristes. Pour sa part, le pr�sident du Haut-Conseil scientifique de la wilaya d�Alger a d�nonc� cette vision �caricaturale� de la religion selon laquelle un kamikaze irait directement au Paradis apr�s avoir commis un acte terroriste. Notons � ce propos que cette rencontre a �t� sanctionn�e par un communiqu� du Haut-Conseil scientifique dans lequel il d�montre que le recours aux kamikazes est contraire � la religion musulmane. Dans ce cadre, les imams ont re�u pour instruction de lutter contre ce genre de pratiques.