Ahmed Zaki n'est plus de ce monde. Le monstre sacré du cinéma égyptien et arabe est décédé, hier, à l'âge de 55 ans, dans un hôpital du Caire des suites d'un cancer du poumon. Avec plus de 60 films à son actif, cet acteur prolifique était de cette espèce rare de comédiens capables de se mettre dans la peau des grands personnages historiques. On se souvient de ses interprétations brillantes des deux présidents égyptiens Anouar Essadat et Gamal Abdennasser. Le 17 janvier dernier, alors au seuil de la phase finale de la maladie, il avait commencé une véritable course contre la montre en entamant le tournage d'un film retraçant la vie du chanteur de légende, Abdelhalim Hafez. Rêve dont il n'est finalement pas arrivé au bout. Mais, prévoyant, l'acteur avait demandé, lors d'une conférence de presse annonçant le coup d'envoi du tournage, au réalisateur Cherif Arfat de filmer et d'utiliser les images de ses propres obsèques dans le film. Au cours de cette rencontre, qui a vu un Ahmed Zaki jovial et d'humeur à distribuer les boutades, le public a applaudi l'acteur durant 7 minutes, saluant son grand talent, son courage et sa ténacité. D. B.
