Résumé : Gamra avait écoulé le bijou volé. Elle remet à Farid la somme qu'il avait exigée mais ce dernier réclame davantage. Gamra refuse. Elle avait mis sa vie en péril, et n'en avait récolté qu'un minimum sur la vente de la chaîne. Farid secoue la tête : -Tu es une vraie louve, Gamra. -Et toi un voyou sans scrupules. Nous nous complétons, n'est-ce pas ? Elle tourne les talons pour rentrer chez elle, puis s'arrête à mi-chemin : -Tu ne m'as pas encore payé la location du véhicule. Farid prend un billet de sa poche et le lui remet : - Voilà 1000 DA. D'habitude je paye à peine la moitié, mais comme elle se marie... - Gentil de ta part, petit voyou. Elle ébauche encore son sourire malicieux : - Fais-moi signe si tu as autre chose à liquider. À ce moment précis, Farid repense aux bijoux de sa femme : - On verra plus tard, Gamra. Quelques instants après, il roulait sur l'autoroute. Il était déjà 13hh30, et il devait récupérer Lamia à 14h00. Fin prête, celle-ci, apparemment, l'attendait, puisqu'au premier coup de klaxon, elle sortit de chez-elle, sa béquille en avant. - Salut, toi, lance-t-elle en s'installant sur le siège avant. - Salut, Lamia ! Farid se penche et l'embrasse sur les deux joues. La jeune femme sentait bon, et affichait un beau sourire : - Tu as l'air en très bonne forme. - Oui, cela m'a fait plaisir de savoir que quelqu'un pense à moi. - Et cela me fait plaisir à moi aussi de savoir que tu m'attendais. Lamia sourit : - Je ne pourrais pas refuser une amitié sincère, Farid, voyons. - Tu crois donc en mon amitié, Lamia ? - Je n'en ai jamais douté. Il se tait quelques secondes puis reprend d'une voix plus douce : - Et si je te disais qu'il pourrait y avoir plus que de l'amitié entre nous ? Lamia secoue la tête : - Non, Farid. Je ne veux pas aller au-delà d'une amitié. Je suis une femme mutilée et âgée maintenant pour penser à autre chose qu'à une relation amicale entre nous. Toi tu es beau et tu dois avoir plus d'une femme qui te tourne autour. - Arrête donc tes balivernes, Lamia. Elle garde le silence, et regarde défiler la route devant elle. Farid demande : - Tu veux prendre un café, ou te promener sur la plage ? - C'est comme tu veux, Farid. Il est vrai que j'ai besoin de humer un bol d'air frais. Mais je te laisse le choix. Je ne suis pas trop exigeante, tu sais ! - Je n'aime pas les femmes exigeantes. - Alors, tu ne t'es pas trompé avec moi. - Tu vois. Je te disais qu'il pourrait y avoir plus que de l'amitié entre nous. (À suivre) Y. H.