Dans la nuit du 16 août 2016, C. Y., 37 ans, Gh. M., 33 ans, et leur victime, N. W. D., 23 ans, se sont retrouvés pour une beuverie dans un endroit isolé près de Rachgoun sur la route menant vers la localité d'Emir-Abdelkader. Sous l'effet de l'alcool, une dispute violente éclate entre C. Y. et N. W. D., sans pour autant en connaître le mobile, et s'achève par un crime. La tête de la victime est écrasée sous la roue de la Peugeot 504 appartenant à C. Y., alors que le rapport d'autopsie du médecin légiste, présent à l'audience, confirmera l'éclatement de la boîte crânienne. Appelé à la barre du tribunal criminel de Aïn Témouchent, C. Y., le principal accusé nie les faits, affirmant que la victime a été écrasée par un véhicule inconnu qui roulait à grande vitesse au moment où elle s'est affalée sur la chaussée. Gh. M., qui n'est autre que le cousin de la victime, a rejeté son implication dans ce meurtre prétendant qu'au moment des faits, il se trouvait dans son kiosque. Il expliquera sa présence sur les lieux par l'appel de C. Y. l'informant de l'accident. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public, se basant sur l'intention de tuer et l'état d'ébriété des meurtriers, a requis la peine maximale. La défense, quant à elle, a axé sa plaidoirie sur l'expertise de l'Institut national de criminalistique et de criminologie de Bouchaoui, jugée incomplète, puisqu'elle n'a pas défini les traces laissées par le pneu du véhicule sur le visage de la victime, demandant de ce fait l'acquittement. Après délibération, C. Y. et Gh. M. ont été condamnés respectivement à la perpétuité et à 10 ans de réclusion criminelle pour homicide volontaire avec préméditation. Ils devront verser 3 millions de DA chacun de dédommagement aux parents de la victime. M. LARADJ