Les cadres syndicaux affiliés à la fédération de Béjaïa du syndicat national autonome des personnels des administrations publiques (Snapap), ont observé, hier matin, une journée de protestation ponctuée par la tenue d'un rassemblement devant le siège de la wilaya. Cette énième action de protestation, décidée lors du dernier conseil fédéral du secteur de l'enseignement supérieur de Béjaïa, à l'issue de sa dernière réunion, tenue le 17 avril dernier, vise à "dénoncer la situation alarmante" qui prévaut au sein des œuvres universitaires de Béjaïa. "Encore une fois, le mépris et le marasme continuent leurs débordements au sein de nos résidences universitaires. Une triste situation que nous regrettons vraiment", déplorent, d'emblée, les responsables de la fédération Snapap de l'enseignement supérieur à Béjaïa, dans leur déclaration rendue publique le 18 avril. Les rédacteurs dudit document dénoncent, à ce titre, "les résultats qui ont ruiné l'avenir des travailleurs, des pressions et intimidations envers les syndicalistes et ouvriers affiliés au Snapap, des affectations abusives, retenues sur salaire répétées depuis janvier 2017 sans justification valable et avec décisions arbitraires..." Les syndicalistes du Snapap n'y sont pas allés par quatre chemins pour pointer du doigt la directrice des œuvres universitaires de Béjaïa qui, selon eux, aurait donné des instructions fermes aux directeurs de résidences d'interdire l'accès aux cités universitaires pour les trois membres de la fédération de wilaya du secteur de l'enseignement supérieur Snapap. "Hélas ! La politique de division entre les travailleurs du même secteur s'enracine à Béjaïa. Sinon, comment expliquer la tolérance des uns à accéder aux résidences universitaires et s'y réunir, pendant que d'autres en sont empêchés ?" À noter qu'à l'issue du rassemblement d'hier, une délégation composée de cinq membres du Snapap a été reçue par le chef de cabinet du wali de Béjaïa. Lors de cette entrevue, les syndicalistes protestataires ont soulevé de vive voix les différentes préoccupations des travailleurs de l'université de Béjaïa, mais aussi les entraves au droit de l'exercice syndical dont seraient coupables les responsables de la la direction des œuvres universitaires de Béjaïa. Selon eux, Smaïl Amalou, le chef de cabinet du wali, qui affirme être au courant de leur situation, a promis qu'une suite sera donnée à leurs doléances et qu'une réunion de travail sera programmée avec le wali dans les prochains jours. Pour rappel, les syndicalistes du Snapap de l'enseignement supérieur à Béjaïa exigent, entre autres, "la satisfaction de la plateforme de revendications déposée depuis plus de six mois, l'ouverture d'un dialogue serein en vue de trouver des solutions concrètes aux différents problèmes posés, le respect de la liberté syndicale et l'arrêt des affectations abusives à l'encontre des travailleurs affiliés au Snapap". KAMAL OUHNIA