On redoutait bien, et comme chaque année, une flambée vertigineuse des prix des fruits et légumes durant le mois de Ramadhan. À la surprise générale, ce n'est pas le cas durant les premiers jours de ce mois sacré. En effet, les prix affichés dans les différents marchés de la ville de Tizi Ouzou sont très attractifs et aisément abordables. Dans la ville des Genêts, en plus des lieux de commerce habituels tels que le marché couvert du centre-ville et les nombreux magasins de fruits et légumes, d'autres espaces commerciaux ont été ouverts à l'occasion de ce mois sacré notamment dans les locaux de l'ancienne gare routière dont une partie de l'édifice a été transformée en un marché de proximité. Sans oublier les nombreuses autorisations délivrées par l'APC au profit de jeunes chômeurs de la ville pour ouvrir des points de vente dans les quartiers de la ville pour toute la période du Ramadhan. Au marché couvert du centre-ville, les prix des fruits et légumes sont imbattables ! Et pour cause, la tomate, qui était taxée, il y a un peu plus d'un mois à 180 DA le kg est désormais cédé à 40 DA. Pareil pour la courgette affichée à 50 DA, le poivron à 90 DA, la salade à 60 DA, la pomme de terre à 40 DA, le haricot à 50 et 60 DA le kg alors que les fruits de saison tels que les pêches, les abricots et les nèfles sont proposés à 100 DA/kg, alors que la pastèque et le melon sont affichés respectivement à 50 DA et 75 DA le kilo. Pour la viande blanche, celle-ci est proposée à 280 DA/kg pour le poulet, à 500 DA/kg le steak de dinde alors que la viande rouge était, quant à elle, proposée à 1 000 DA pour le sauté de veau mais le poisson est tout simplement absent des étalages. Au point de vente de l'ancienne gare, dont les stands sont partiellement occupés, la commercialisation des produits a été confiée exclusivement à des distributeurs agréés et des grossistes de produits laitiers, de jus et boissons gazeuses, des conserves, des détergents du fait que les produits sont vendus sans intermédiaire et donc avec une marge de réduction importante. Toutefois, sur place, les commerçants regrettent l'absence d'information sur l'ouverture de ce marché, enregistrant à cet effet moins d'affluence. Ils regrettent également les conditions de travail jugées dérisoires. "Les conditions ne sont pas fameuses mais elles ne sont pas catastrophiques. Il s'agit d'un marché du Ramadhan qui cible les couches moyennes et nous nous sommes engagés, du moins pour les marques que nous représentons, à proposer les meilleurs prix. Nous avons investi de gros moyens sur place mais il se trouve qu'il y a des carences en matière d'information, de sécurité et de parking disponible", regrette Ali, un grossiste et représentant de deux grandes marques de produits laitiers. L'autre point soulevé par certains commerçants et même par des clients est la fermeture de ce marché en fin de journée alors que de nombreux citoyens profitent de la fraîcheur de la soirée pour faire leurs emplettes dans cet espace commercial situé non loin du centre-ville et surtout à proximité de deux lieux publics très fréquentés le soir, à savoir les places de l'Olivier et M'barek Aït-Menguellet. K. Tighilt