La situation humanitaire est "alarmante" à Bria, ville du centre de la Centrafrique vidée de ses habitants, où de violents combats entre milices ont fait une centaine de morts il y a une semaine, selon l'ONG Médecins sans Frontières. Les besoins sont "énormes" en termes de latrines ou encore d'accès à l'eau, quand 40 000 des 47 000 habitants se sont déplacés dans la ville ou dans ses environs, a observé Mumuza Muhindo, de retour de Bria, où il était coordinateur de projet pour MSF depuis janvier 2016. Un camp installé à proximité d'une base de la Minusca à 3 km du centre-ville, prévu pour 3 000 personnes, en accueille désormais 25 000, a-t-il déclaré. Les derniers combats sont tombés au pire moment, quand Bria est en situation de "pic de paludisme" et que la Centrafrique est en pleine saison des pluies. "La surpopulation et le manque d'eau exposent la population à un grand risque d'épidémies, notamment de choléra", a-t-il regretté. Quelque 6 000 autres habitants se sont réfugiés dans l'enceinte de l'hôpital, où ils risquent d'être "contaminés par diverses maladies, dans un confort plus que rudimentaire", a-t-il ajouté.