"Cette mesure déchargerait les édiles de la ville et permettrait de solutionner ces insuffisances récurrentes", a indiqué la wali de Guelma. Lors de la dernière session de l'APW, les élus ont saisi l'opportunité pour soulever des préoccupations citoyennes, notamment l'état de déliquescence des localités. L'un d'eux déclare : "Nos villes sont devenues des dépotoirs à ciel ouvert ! Des déchets hétéroclites pénalisent la qualité de vie de la population qui souffre le martyre, puisque les édiles sont aux abonnés absents ! La voirie est dans un état lamentable, et cela pénalise les piétons et les automobilistes qui endurent l'enfer, particulièrement au niveau des cités périphériques et de la nouvelle ville." D'autres intervenants abondent dans le même sens et déplorent que le ramassage des ordures ménagères souffre d'insuffisances avérées et soulignent que les poubelles collectives et dévidoirs sont répugnants, car ils ne sont jamais nettoyés à grande eau en cette période de chaleur propice à la propagation des épidémies et aux odeurs pestilentielles. Le problème de l'éclairage public a été longuement soulevé par les locataires de l'APW qui citent des quartiers, avenues et boulevards plongés dans l'obscurité totale depuis des mois. Certains décrient la fermeture depuis des lustres des deux piscines communales dont l'ouverture serait accueillie avec satisfaction par la population, particulièrement les jeunes qui manquent de loisirs et de distractions dans une ville suffocant sous des températures estivales qui grimpent à plus de 45°C à l'ombre ! De toute évidence, tous s'accordent à décrire un environnement repoussant et ils s'étonnent de l'immobilisme de la municipalité du chef-lieu de wilaya. Lors de son intervention, la wali a dit : "Ces problèmes sont du ressort de l'APC qui a le devoir de prendre en charge les besoins de ses administrés. La gestion de la ville concerne le ramassage des ordures ménagères, la maintenance de l'éclairage public, l'entretien des squares, espaces verts, jets d'eau, la réparation des fuites d'eau sur la voie publique, la réhabilitation des rues et trottoirs. Face à ces défaillances, il est recommandé de créer des EPIC, entreprises publiques à caractère industriel et commercial, dont la mission est de prendre en charge ces prérogatives et de les gérer efficacement afin d'offrir un environnement accueillant et propre et de veiller aux volets hygiène, salubrité, santé de la population." Et de conclure : "Cette mesure déchargerait les édiles de la ville et permettrait de solutionner ces insuffisances récurrentes."
