Bousculés par l'inexplicable censure qui frappe le journal électronique TSA (Tout sur l'Algérie), inaccessible depuis une vingtaine de jours sur les réseaux d'Algérie Télécom et de Mobilis, de nombreux éditeurs de médias électroniques ont décidé de passer à l'offensive en s'organisant en association. Réunis dimanche à Alger, les éditeurs de 16 médias électroniques ont lancé un appel "à la levée de la censure qui frappe TSA" et suggéré au ministère de la Communication d'engager des discussions à même de définir un cahier des charges "ensemble" afin d'éviter, disent-ils, des impasses opérationnelles unilatérales. "En attendant la constitution de notre association algérienne professionnelle des médias électroniques — qui est en cours — nous demandons au ministère de la Communication de se rapprocher des acteurs de l'édition de presse électronique afin de s'aider mutuellement à bien cerner les enjeux stratégiques de l'édition numérique pour la filière et pour le pays", écrivent ces éditeurs dans un communiqué rendu public. "Nous souhaitons notamment pouvoir participer à la confection du cahier des charges qui doit régir notre activité afin d'éviter des impasses opérationnelles unilatérales", soulignent-ils. Ces éditeurs qui jugent "urgent" la mise en place de cette organisation professionnelle, ont renouvelé leur soutien au site TSA. "Rien ne justifie cette censure. Elle est intolérable. Elle attaque les libertés fondamentales de l'expression, de la presse et de l'entreprise. Nous nous élevons contre tout recours à ce type de procédés pour contrôler l'édition de la presse électronique et nous appelons à la levée de la censure de TSA dans les meilleurs délais. Nous faisons de cette affaire une question de principe intangible et restons mobilisés jusqu'à son dénouement", soutiennent les éditeurs. Une autre réunion est fixée pour le 29 octobre prochain afin d'arrêter la date de l'AG constitutive. Karim K.