"Le Parti des travailleurs n'a aucune responsabilité dans la situation catastrophique actuelle puisque, tout simplement, il n'a pas gouverné", a affirmé Louisa Hanoune. La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, qui a animé un meeting populaire, hier, samedi, à la salle omnisports des Frères Bouchache, a souligné qu'elle refuse d'accepter dans ses rangs les fondamentalistes et les opportunistes expliquant que son parti renferme des gens propres et intègres. Selon elle, le vrai élu est celui qui respecte le mandat parce qu'il est sacré et dont la seule préoccupation est le bien-être de tous les citoyens. Louisa Hanoune dira, en outre, que "la mission des élus du PT est de lutter contre la dilapidation et la corruption, ainsi que la surveillance des marchés publics". La première responsable du PT a appelé les militants à surveiller les voix revenant aux candidats du parti et à se mobiliser pour les élections, car elle considère la participation aux élections locales comme une forme de lutte. Louisa Hanoune a dit refuser la politique d'austérité de l'Etat "qui a influé négativement sur la bonne gestion des APC". Par ailleurs et, comme à son habitude, elle n'a pas caché son animosité envers les patrons qui, selon elle, "ne s'acquittent pas de leurs impôts", les considérant comme des sanguinaires. "Le Parti des travailleurs n'a aucune responsabilité dans la situation catastrophique actuelle puisque, tout simplement, il n'a pas gouverné", rappellera-t-elle, écorchant aussi le parti FLN, soutenant que "la mission de ce parti s'est terminée en 1962" du fait qu'à son origine, il n'était pas un parti politique mais un front. Evoquant la situation économique du pays, Mme Hanoune a conseillé de se pencher sur les alternatives au pétrole, comme l'agriculture et le tourisme pour, entre autres, consolider la fiscalité locale. Louisa Hanoune a averti contre les dépassements des partis de l'alliance au pouvoir, appréhendant des élections pas propres et ces partis vont essayer de les truquer comme d'habitude. Pour Louisa Hanoune, la situation déliquescente du pays est à imputer à la politique d'austérité engagée par l'Etat sous le fallacieux prétexte de la dégringolade du prix du pétrole, alors que la cause réside dans la faillite du système du régime et du pouvoir. Un pouvoir qui n'a pas respecté ses promesses envers le peuple allant jusqu'à toucher au salaire du travailleur et qui va se lancer dans d'autres impositions pour affaiblir encore plus le pouvoir d'achat des citoyens. "Un pouvoir qui a perdu la boussole au point de contracter des conventions avec l'Union européenne et financer le FMI sans se référer au peuple", dira encore Louisa Hanoune. Cela avant de dire que "l'argent est le bien du peuple et que le pouvoir n'a pas le droit de s'en servir comme bon lui semble". Elle reproche aussi au gouvernement d'avoir gelé le soutien financier aux APC, chose qu'elle considère comme une politique criminelle. Elle dénonce aussi la loi de finances 2018 qui réduit aussi le budget de fonctionnement et, partant, une réduction des opportunités d'emplois. Elle dira également que son parti lutte pour un plan de développement réel avec plus de prérogatives aux APC et pour mettre fin au mélange de l'argent avec la politique. A. Boukarine