Finalement, après moult tergiversations et un calvaire qui aura duré des années, il semblerait que Skikda s'apprête à faire sa mue. Qu'on ne se méprenne pas, les responsables ont du pain sur la planche, car les dégâts causés par les dernières intempéries, notamment les glissements de terrain catastrophiques, ont sérieusement compliqué la tâche. C'est pour cela que les travaux de remise en état des routes, qui devront être lancés prochainement, constituent d'ores et déjà un défi. S'il est vrai que certains coins de la ville ne présentent pas de difficultés particulières pour l'intervention des engins, des cités à l'image de Merdj Eddib ne vont pas être une balade de santé, puisque traversée par un inextricable enchevêtrement de voies. De plus, les chantiers de réalisation de logements en cours ne vont-ils pas influer sur les travaux et la préservation de leur qualité, sachant le nombre de camions et d'engins qui ne manqueront pas d'emprunter les nouvelles voies ? Cela reste bien entendu à voir. Un immeuble situé à Merdj Eddib, devant abriter des directions de l'exécutif de wilaya, notamment le transport et le commerce, a été, récemment, inauguré. À cette occasion, le chef de l'exécutif a tenu à réitérer sa volonté de réhabiliter l'image de l'administration et son insertion harmonieuse dans son milieu. Il s'élèvera, à ce titre, contre la pratique en vogue depuis des années, à savoir l'édification systématique de clôtures hideuses, constituées de murs hideux ceinturant les bâtisses. Il a, en outre, visité l'ancien “Monoprix” qui sera transformé en espace culturel, contrairement aux vœux de la direction de l'hydraulique qui désirait en faire un siège. Il était, en effet, indécent et inopportun d'implanter une telle administration dans un lieu commercial caractérisé par l'intensité de la circulation piétonne. Parallèlement, une nouvelle cité administrative a été prévue près de l'école paramédicale et qui abritera, entre autres, un centre des archives. Un concours national de la meilleure œuvre architecturale, devant définir le type de construction qui sied à cette partie de la ville, devra être lancé. Le centre équestre de Hamrouche, qui n'arrive pas à dépasser ses difficultés matérielles pour développer son activité, disposera du soutien financier de la wilaya. L'idée de créer un parc d'attractions non loin de là a été retenue. D'autres actions devront être initiées, au fur et à mesure, pour agrémenter le cadre de vie qui connaît une dégradation particulière. Néanmoins, pour la “corniche storasienne”, il subsiste un grand point d'interrogation au sujet de la restauration des sites touchés par le glissement de terrain, tant la route supérieure que les bâtisses tombées en ruine. La raison touristique risque d'en pâtir, cette année, à moins que de mesures rapides et énergiques soient prises. R. Z.
