Les familles qui se sont retrouvées du jour au lendemain presque encerclées par des bidonvilles tirent la sonnette d'alarme et interpellent les pouvoirs publics. À Taougrit, une commune située au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya de Chlef, plusieurs individus n'ont pas trouvé mieux que de s'installer en plein centre-ville et à l'intérieur d'une baraque réalisée anarchiquement, voire illégalement à même le trottoir dans l'un des principaux quartiers de la localité. Ne se contentant pas de cette violation, plus grave encore, les mêmes personnes ont conçu autour de la baraque une autre habitation de fortune, accaparant ainsi une grande partie du trottoir en dépit des lois du pays en matière d'urbanisme. Face à cette situation qui a provoqué le mécontentement de tout le monde et qui a complètement défiguré le centre-ville, plusieurs habitants de Taougrit, particulièrement les familles dont la façade des habitations est devenue méconnaissable, ont réagi. Dans un document adressé aux autorités civiles, sécuritaires et judiciaires, et dont une copie a été remise à notre bureau, les familles qui se sont retrouvées du jour au lendemain presque encerclées par des bidonvilles tirent la sonnette d'alarme et interpellent les pouvoirs publics. "Nous avons à maintes fois saisi les responsables locaux afin qu'ils interviennent et mettent ainsi fin à ce grave dépassement. Mais pour des raisons que nous ignorons et contre toute attente, les mêmes responsables continuent toujours de garder un mystérieux silence à l'égard de cette anarchie. Pourtant, la justice que nous avons également saisie pour les mêmes motifs a, pour sa part, rendu son jugement en notre faveur le 18 juin 2014. Mais à cejour, ce même jugement n'est toujours pas exécuté, on ne sait encore pourquoi !", s'interroge mystérieusement Abdelkader Aberkane, l'un des habitants concernés par le calvaire de ce dépassement dont les répercussions négatives et nuisibles enveniment entièrement l'atmosphère du quartier. Ce dernier ajoute que "la balle est actuellement dans le camp des autorités nationales qui viennent d'être officiellement saisies de cette affaire qui ne cesse de défrayer la chronique au niveau local, et qui risque de prendre une regrettable ampleur dans les prochains jours, car nous comptons passer à une autre étape dans le cas où cet énigmatique silence persisterait !". AHMED CHENAOUI