Ignorant les condamnations de la communauté internationale, l'armée israélienne a encore une fois fait preuve de violence dans sa répression des manifestants palestiniens contre la décision de Donald Trump reconnaissant El-Qods capitale de l'Etat hébreu. Aux deux Palestiniens tués vendredi dans des affrontements avec les soldats israéliens lors de la "Journée de la colère" dans les territoires palestiniens contre la décision des Etats-Unis de reconnaître El-Qods comme capitale d'Israël, deux autres Palestiniens ont été tués hier à l'aube lors d'un raid aérien israélien contre une cible du Hamas, dans le centre de la bande de Ghaza. C'est dire que la riposte militaire israélienne est disproportionnée, comme l'indiquent les chiffres communiqués vendredi soir par le ministère palestinien de la Santé. Le bilan rapporté par l'agence de presse palestinienne Wafa indique que les forces israéliennes ont tué deux Palestiniens et en ont blessé 1114 dans les deux premiers jours de manifestation, soit jeudi et vendredi. Dans son communiqué de presse, la même source a précisé que 954 blessures ont été traitées sur le terrain et 160 blessés ont été transportés dans les hôpitaux de la Cisjordanie, de la bande de Ghaza et d'El-Qods. Le ministère palestinien a souligné également que 935 individus ont été blessés en Cisjordanie et 179, dont cinq blessés graves, dans la bande de Ghaza. Ces chiffres démontrent, on ne peut mieux, le degré de violence auquel ont recours les policiers et les soldats israéliens pour réprimer les manifestants. Contrairement à ce qu'ils affirment quant à l'utilisation de balles en caoutchouc, ce sont des balles réelles qui sont utilisées, comme l'indique la nature de la mort des quatre martyrs dans la bande de Ghaza. Cette enclave a été la cible, hier matin, des avions militaires israéliens qui y ont effectué une série de raids aériens. Ils ont ciblé Khan Younès et Jabaliya, à l'ouest de la bande. L'agence Wafa nous apprend aussi que des dizaines d'élèves ont été sujets d'asphyxie, quand les forces israéliennes ont réprimé leur marche pour protester contre la décision du président américain de reconnaître El-Qods comme capitale d'Israël. En effet, le recours par les soldats israéliens aux balles réelles, aux grenades de gaz lacrymogène et aux bombes sonores contre les écoliers a provoqué plusieurs cas d'asphyxie. Ceci étant, outre les manifestations et les affrontements, plusieurs roquettes ont été tirées depuis jeudi à partir de la bande de Ghaza, limitrophe du sud d'Israël, contre le territoire israélien sans faire de victimes. Certaines ont été interceptées, d'autres sont tombées dans l'enclave palestinienne, et une a visé la ville israélienne de Sdérot. En représailles, l'aviation et l'artillerie israéliennes ont visé des cibles militaires dans la bande de Ghaza contrôlée par le mouvement islamiste Hamas. Une force spéciale israélienne a envahi hier l'hôpital de l'Association arabe pour la réhabilitation à Beit Jala, au nord de la ville de Bethléem, pour rechercher des blessés des affrontements dans cette ville, a indiqué une source sécuritaire palestinienne. Merzak T./Agences