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Le rassemblement des résidents violemment réprimé
L'intervention de la police à l'intérieur de l'hôpital Mustapha a fait plusieurs blessés parmi les médecins
Publié dans Liberté le 04 - 01 - 2018

Les forces antiémeutes sont intervenues en usant d'une violence inouïe contre les médecins qui voulaient marcher sur l'Assemblée nationale pour interpeller les députés sur leurs revendications qu'ils portent depuis des mois.
Après deux mois de grèves cycliques muées en grève illimitée, les médecins résidents ont tenté, hier, de marcher en direction de l'APN, afin de porter leurs revendications aux "élus du peuple", après l'impasse dans laquelle est arrivé leur mouvement. Mais, ils en ont été violemment empêchés par un dispositif musclé des forces antiémeutes qui a usé de la matraque pour les en dissuader. Bilan : une vingtaine de médecins résidents ont subi des traumatismes divers, et quatre autres, dont une résidente, ont été interpellés. Les images de médecins dont les visages ensanglantés et les blouses blanches maculées ont fait le tour de la Toile, suscitant l'indignation générale. Un des porte-paroles du Collectif autonome des médecins résidents (Camra), originaire d'Oran, raconte qu'à peine rassemblés devant le portail central de l'hôpital Mustapha-Pacha, les forces de l'ordre sont intervenues en usant d'une violence inouïe. "On voulait juste revendiquer nos droits pacifiquement, mais les policiers en casque et boucliers se sont introduits dans l'enceinte et nous ont suivis jusqu'à 30 ou 40 mètres en utilisant la matraque y compris sur des protestataires assis à même le sol." "Ils ont fait usage de tasers (pistolets électriques) contre moi", a indiqué un autre membre du bureau du collectif qui nous a montré des brûlures légères sur le thorax. Et le pire, "ils nous ont caillassés de l'extérieur. Certains ont reçu de grosses pierres sur la tête et ils nous ont insultés", s'est encore indigné notre interlocuteur, en nous invitant à nous diriger vers le service des urgences où une dizaine de personnes ont été soignées pour traumatismes dont une fracture de l'avant-bras. Certains portant encore les stigmates, pansements à la tête ou des ecchymoses sur la tempe, ont continué à se rassembler devant la porte de sortie de l'hôpital face à des policiers visiblement très irrités. Derrière le portail bloqué par des camions antiémeutes dont un lanceur d'eau, les médecins résidents continuaient encore à scander des slogans hostiles au pouvoir et à dénoncer la répression dont ils ont été victimes. "Pouvoir assassin", "Bac+12" et "Le médecin n'est pas un criminel", ont-il lancé, affichant la détermination de ne pas lever le sit-in jusqu'à la libération de leurs collègues et l'ouverture du dialogue avec le gouvernement. Une femme, membre du Camra, a fait état, dans ce sens, de la décision d'adresser une correspondance au président de la République. Elle a argué le fait que "le ministre actuel a tenté d'induire en erreur l'opinion publique en déclarant devant les caméras que nos revendications seront prises en charge lors d'une réception des délégués des médecins. Or, durant cette rencontre qui n'a duré que 8 minutes, les médecins n'ont pas eu droit à la parole. Il n'a même pas écouté nos revendications, il s'est juste limité à nous lire une déclaration, après quoi, il s'est retiré, en refusant de rédiger un procès-verbal de réunion". Se sentant bernés par ce qu'ils considèrent comme de "fausses promesses" et des "faux-fuyants du ministre", et devant l'impasse dans laquelle est arrivé leur mouvement, les médecins résidents ont alors spontanément décidé de marcher vers l'Assemblée nationale (APN). "La décision était spontanée, elle émane de tous les résidents", a précisé un membre du collectif en guise d'explication à leur décision de braver l'interdit des marches à Alger. "Une interdiction qui n'arrange que le pouvoir, et qui n'est levée que quand il en a besoin, comme pour organiser un carnaval", a enchaîné un autre protestataire pour qui "c'était l'ultime recours pour nous, faute d'autres moyens de faire entendre leur voix". Cela étant, face à l'intervention musclée des forces de l'ordre, les médecins résidents en grève envisagent sérieusement de cesser de faire respecter le service minimum qui englobe les gardes.
Amar R.
[email protected]


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