Le laboratoire de référence de la grippe et des virus respiratoires de l'Institut Pasteur Algérie a reçu, durant la période allant du 16 octobre dernier au 3 janvier 2018, pas moins de 250 prélèvements effectués sur des malades souffrants, et ce, pour confirmation de grippe saisonnière. Il faut comprendre que ces malades déclarés graves sont hospitalisés dans des structures hospitalières et sont placés sous surveillance médicale accrue. Leur état grippal qui s'est compliqué, a sérieusement affecté l'appareil respiratoire. À ce stade de la grippe saisonnière, le risque d'une pneumonie est très élevé. La plupart des malades déclarés graves n'ont pas été vaccinés contre la grippe saisonnière. Ces malades sont d'Alger et de certaines wilayas du Centre, notamment Blida, Boumerdès, Bouira et Tizi Ouzou, en raison de la vague de froid qui a sévi ces dernières semaines. Ce constat relatif à l'activité grippale et appuyé par des chiffres, a été dressé, jeudi, par le Dr Fouzi Derari, responsable du Laboratoire (LGVR) de l'Institut Pasteur Algérie, aux professionnels de la presse nationale invités à contribuer à dissiper le doute et rassurer la population quant à l'origine du virus propagé et identifié A/H1N notamment après le décès de deux personnes des suites de la grippe saisonnière. "Je vous confirme aujourd'hui que les analyses effectuées ont confirmé qu'il n'a été décelé aucun virus d'origine animale. La carte génétique du virus a montré qu'il était question d'A/H1N1, humain. Autrement dit, l'Institut Pasteur Algérie n'a enregistré aucun cas de grippe porcine", lancera le Dr Derari. Le responsable du LGVR a, à cet effet, présenté un exposé didactique sur la circulation des virus et l'identification des souches qui circulent en hiver. Pour le Dr Derari, il est important de faire le distinguo entre l'origine génétique des virus responsables de cette infection respiratoire. "Il y a lieu de faire la différence entre le H1N1 humain et le H1N1 animal en terme de carte génétique. Les virus à l'origine de l'infection actuelle sont adaptés à l'homme comme le A/H1N1 ou le A/H3N2. Il ne s'agit nullement de virus d'origine animale qui provoquent des infections ponctuelles chez l'homme et qui sont dus à des contacts étroits et prolongés avec les animaux infectés comme c'est le cas dans certains pays d'Asie." Pour lui, la vaccination annuelle pour certaines catégories à risque, tels les femmes enceintes, les personnes âgées et les malades chroniques, est vivement recommandée. "La vaccination évite, notamment, durant la période des pics de circulation virale, les grippes compliquées." Dans le même registre, le directeur général de la prévention au ministère de la Santé, M. Fourar, a rappelé que "l'Algérie a acquis deux millions de doses de vaccin antigrippal. Sur les 1,3 million de doses distribuées jusque-là à travers les structures de santé dans les 48 wilayas du pays, 82% ont été utilisées. L'autre quantité est disponible dans les pharmacies". Par la même occasion, le représentant du ministère de la Santé a rappelé que le dispositif annuel de veille sanitaire est réactivé dans les délais, soit en octobre dernier. Ce dispositif prévoit principalement le lancement de la campagne de vaccination pour les personnes et la mobilisation des professionnels de la santé pour assurer une prise en charge médicale des cas compliqués dans les hôpitaux. H. H.
