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"La Banque d'Algérie finance des titres toxiques"
Ferhat AIt Ali, analyste financier
Publié dans Liberté le 31 - 01 - 2018

La Banque centrale va effectuer des émissions sans contrepartie productive.
Le règlement n°17-03 du 6 décembre 2017 modifiant et complétant le règlement n°09-02 du 26 mai 2009 relatif aux opérations, aux instruments et aux procédures de politique monétaire a été publié au Journal officiel n°03. Entre autres dispositions réaménagées : l'article 6. Dans l'ancien règlement, cette disposition soulignait : "Les effets publics, émis ou garantis par l'Etat, négociables sur un marché, éligibles aux opérations de politique monétaire sont : les bons du Trésor à court terme ; les bons du Trésor assimilables ; les obligations assimilables du Trésor et les effets publics garantis par l'Etat. Le montant total des opérations en cours sur les effets publics est fixé conformément aux objectifs de la politique monétaire." Dans le nouveau règlement, elle a été modifiée comme suit : "(....) Les titres dématérialisés, représentatifs des emprunts nationaux, émis ou garantis par l'Etat et les titres du Trésor représentatifs de rachat de créances des banques sur la clientèle." Quelle logique a prévalu dans ce règlement ? Ferhat Aït Ali, analyste financier, explique que cela veut dire que la Banque d'Algérie s'offre une garantie pour émettre de l'argent à injecter dans les banques primaires, finançant en fait des "titres toxiques". De quoi s'agit-il ? Au cœur de cette approche, des entreprises publiques dont le découvert dépasse les limites autorisées. Jusqu'ici, l'Etat échangeait leurs créances contre des bons du Trésor remis aux banques. Ce fardeau n'était pas juste, mais les banques, disposant de liquidités, le supportaient.
Aujourd'hui, avec l'amenuisement des ressources, cela n'est plus possible. Il fallait donc chercher à trouver une porte de sortie. Le nouveau règlement permet, en effet, aux banques d'utiliser ces bons du Trésor comme garantie. Elles vont les remettre à la Banque centrale et se refinancer auprès de celle-ci.
Le problème est que la Banque d'Algérie va effectuer des émissions qui ne correspondraient pas à grand-chose. Il s'agit d'une émission sans contrepartie productive, comme le fait remarquer Ferhat Aït Ali. Pour l'expert financier, l'autorité monétaire va ainsi financer, ex nihilo, des titres, mais à titre exceptionnel.
Par ce jeu d'écritures, dit-il, elle va, en réalité, financer "une dette par une dette", gonflant le passif des entreprises. La dette des entreprises publiques à régler se situe actuellement autour de près de 10 milliards de dollars (environ 1 000 milliards de dinars). Il y a quelques jours, l'ancien ministre de l'Industrie, Abdelhamid Temmar, a mis sur la table une série de chiffres relatifs aux entités publiques. Il a ainsi souligné qu'entre 1995 et 1998, 1 395 milliards de dinars (soit l'équivalent de 50% du PIB de l'époque) ont servi à financer l'assainissement des entreprises du secteur sans qu'il y ait une amélioration de leur situation. En octobre 2008, les créances des banques sur les entreprises ont été reprises par le Trésor, se chiffrant à 307 milliards de dinars (soit 5 milliards de dollars de l'époque).
En 2012, 2 001 milliards de dinars ont été mobilisés pour payer les arriérés de salaires (pris sur les ressources des autres entreprises et au détriment du potentiel de développement de ces dernières), 306 à 407 milliards ont été consacrés à l'assainissement des finances des entreprises (rachat des dettes, reprise des crédits et le financement du volet social) et 555,5 à 602 milliards ont été destinés à l'investissement et à la mise à niveau (prêts à des taux bonifiés et participation directe du Trésor), soit 1 009 milliards.
Youcef Salami


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