Ils étaient des centaines de lycéens à faire le déplacement depuis Sidi-Aïch, localité sise à quelque 45 kilomètres du chef-lieu de wilaya, Béjaïa, pour y battre le pavé, jeudi dernier. Ils sont venus exiger des autorités de wilaya la fin de la grève, observée par le Cnapeste depuis plus d'un mois. Ils ont été rejoints par une partie de leurs camarades du Lycée polyvalent de Béjaïa. Il faut dire que cet établissement était sur leur passage, d'où l'adhésion d'une partie de leurs camarades à cette marche annoncée sur les réseaux sociaux. Lieu de rendez-vous : l'esplanade de la maison de la culture Taos-Amrouche d'où s'est ébranlée leur action pour se rendre au siège de la direction de l'éducation où ils ont tenu un rassemblement. Les lycéens approchés disent que la grève doit cesser car "on ne veut pas d'une autre année blanche". "Le premier trimestre s'est achevé sans avancer dans le programme. Et voilà que le deuxième trimestre est largement entamé. Ils doivent trouver une solution en se mettant autour d'une table. Mais poursuivre la grève, on ne l'acceptera pas", pestent-ils. Un lycéen de Sidi-Aïch a indiqué qu'ils seront toujours mobilisés jusqu'à la reprise effective des cours. "On ne va pas se laisser faire. Les enseignants ont le droit de faire grève, mais cela ne doit pas se faire au détriment de la scolarité, donc des élèves. Libres à eux de réfléchir à d'autres moyens d'action, mais ils doivent laisser les lycéens tranquilles. Je suis en terminale, chaque année, c'est la même rengaine. On n'a jamais fait une année complète." Un lycéen de 2e année du Lycée polyvalent a déploré, quant à lui, le fait que la grève ne soit pas suivie par tous ses enseignants. Aussi, doit-il se présenter tous les jours pour des séances d'une ou deux heures. Son camarade, qui est en terminale, est convaincu, quant à lui, qu'on ne rattrapera jamais le retard. "La grève est observée depuis le mois de novembre. Les enseignants ont repris le travail avant les vacances. Et voilà qu'ils sont de nouveau en grève. Impossible donc de rattraper le retard. Et qui seront les perdants ? Naturellement, nous." Il n'a pas manqué de déplorer la non-adhésion de ses autres camarades dont ceux de terminale, à ce mouvement initié par leurs camarades de Sidi-Aïch. "On n'a pas à réfléchir deux fois. Tout le monde devrait se sentir concerné. Il fallait marcher." Par ailleurs, une délégation de l'Union des parents d'élèves a rencontré, jeudi dernier, des membres du bureau du Cnapeste à Béjaïa. La discussion a été axée sur la situation qui prévaut dans le secteur de l'éducation et, bien sûr, quant au conflit qui dure depuis plusieurs semaines. Les parents d'élèves espèrent arriver à un dénouement de la crise afin que les élèves puissent reprendre le chemin de l'école. M. Ouyougoute