2 000 à 3 000 décharges existent au niveau national dont 350 sont situées dans 40 grandes villes du pays avec une majorité non contrôlée. La plupart des décharges sont aujourd'hui exploitées de manière non appropriée et non contrôlée. Il existerait environ 2 000 à 3 000 décharges sauvages sur le territoire national dont 350 au niveau de 40 grandes villes du pays représentant une superficie totale de 150 000 hectares. Ces décharges ont ainsi une emprise non négligeable sur le territoire et sont souvent situées sur des terres agricoles ou d'élevage ou le long des oueds. Leur état d'insalubrité très prononcé constitue un risque important pour la santé publique et pour l'environnement. Ce constat a été présenté hier par M. Chemani Chabane, directeur de la politique environnementale urbaine au niveau du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement lors du symposium, sur la gestion des déchets, qui se déroule actuellement à l'hôtel El-Aurassi. Organisée par SBA, ACR et Apeque, la rencontre a été d'ailleurs l'occasion de présenter la situation qui prévaut en Algérie de manière exhaustive avant d'aborder la politique et la stratégique pour y remédier. La quantité des déchets produits actuellement en Algérie est de l'ordre de 8,5 millions de tonnes dont environ 1,5 million de tonnes de déchets industriels assimilables à des déchets ménagers. Cette quantité est calculée sur la base des estimations concernant la quantité produite en moyenne par habitant qui est de l'ordre de 0,75 kg par jour. Les moyens humains et matériels mis à la disposition des collectivités ne sont pas adaptés au service de collecte et d'élimination des déchets. Un agent couvrait 500 habitants en 1980 contre 1 500 habitants en 2000. Le niveau de qualification des quelque 20 000 agents au niveau national est très faible. Pour ce qui est du taux de mobilisation des véhicules (environ 4 100 au niveau national dont 267 bennes tasseuses), il est d'environ 50% en raison des déficiences concernant l'entretien des véhicules qui sont d'ailleurs le plus souvent en mauvais état. Une situation qui, faut-il le préciser, fait l'objet depuis quelques années d'une politique nationale basée sur un cadre législatif renforcé et sur des moyens financiers mobilisés aussi bien par l'Etat que par des bailleurs de fond dans le cadre de la coopération internationale. L'Etat, à lui seul, a déjà consacré plus de 8 milliards de DA pour l'étude et la réalisation de schémas directeurs et la réalisation de centres d'enfouissement dont 13 seront, incessamment, opérationnels à travers 13 wilayas en attendant l'achèvement de bien d'autres. À noter aussi, la réutilisation des déchets et le programme d'éradication des décharges. N. S.